jeudi 13 décembre 2012

La Vie au Bahut comme Jeux Sérieux : Faut-il encore enseigner l'Informatique ?

Je vous propose de découvrir, et soyons fou, de réagir sur le contenu de ma réflexion quant à l'avenir des TICs et de l'Outil Informatique dans le monde de l'éducation.

J'utilise, dans les documents ci-dessous, le sigle TIM en lieu et place de TIC. 
Ce sigle témoigne d'une spécificité du Ministère de l'Agriculture Français qui parle de Technologies Informatiques et Multimédias et met à disposition de ses établissements des Profs TIM dont les missions sont détaillées dans la carte heuristique ci-dessous.

Pour les gens pressés, le condensé sous la forme d'un Prezi :



Les plus observateurs remarqueront que cette présentation simule une succession d'engrenages témoignant de l'interdépendance des éléments évoqués dans le cadre d'une réflexion systémique.

Pour celles et ceux qui ont davantage de temps à y consacrer, la Carte Heuristique (Soyez patient lors du chargement...) qui présente non seulement les références bibliographiques sur lesquelles je me suis appuyé, mais aussi, les ébauches de solution que je propose :


Cette carte est conçue comme un entonnoir, à gauche, tous les éléments pris en considération, à droite, toutes les solutions envisagées.

Allez, à vos claviers, c'est bientôt Noël !

samedi 8 décembre 2012

Pédagogie de projet : pour une approche moderne !

Je partage avec enthousiasme cette lecture avec vous tous :

De la tâche à l’action professionnelle : Enjeux de la conception d’un manuel de français pour l’ingénierie

Quelques citations qui, pour moi, font sens :
  • La démarche actionnelle, rappelons-le, considère la tâche comme une activité réelle, pouvant être immédiate ou différée.
  • La démarche de projet suppose quant à elle une finalité extrinsèque, qui oblige également le groupe d’apprenants à agir dans une réalité située.
  • Contrairement à la conception traditionnelle de la démarche projective, qui place le projet à la fin du parcours didactique, en guise de synthèse des apprentissages, la conception moderne  commence la démarche didactique par le projet ; sa mise en place par l’enseignant, son appropriation par les apprenants, le recensement des moyens disponibles et des savoir-faire nécessaires, tout cela se place au début du processus. Dans cet ordre des choses, les apprentissages ne conduisent plus au projet, ils en découlent.

samedi 29 septembre 2012

Apprendre : De l’information au Savoir-Être, qui fait quoi ?


A mes étudiants de BTS...


Cette année, j'enseigne pour la première fois à des étudiants de BTS.
Dans mon imaginaire, ils devaient être autonomes, méthodiques, motivés, ... en un mot PARFAITS !

Or, quelques cours plus tard, il semble que mon imaginaire ne soit pas conforme à leur réalité...

Il semble qu'ils n'aient pas conscience qu'ils ont quitté le monde scolaire.

Il semble qu'ils n'aient pas conscience du rôle qu'ils ont à tenir dans leur propre parcours d'apprentissage.

Je vous propose/je leur propose de découvrir ci-dessous l'apport méthodologique que je souhaite leur transmettre par l'intermédiaire de ce billet de blog afin de jeter les bases susceptibles de nous faire progresser ensemble au cours de cette année.

Un parcours d'apprentissage devrait permettre à chacun (Apprenant et enseignant !) de s'élever, de grandir au cours d'un processus de sublimation des informations transmises, selon un processus d'élévation graduelle en 4 étapes distinctes :

  • une information devient
  • une connaissance qui enrichit
  • un savoir qui s'autonomise en
  • un savoir-faire qui s'exerce au service d'
  • un savoir-être.

Au cours de ces étapes, l'information s'enrichit, se complexifie (Attention à ne pas confondre avec complication !), gagne en pertinence, s'opérationalise, se partage.

Pour avoir une idée précise de la signification que j'attribue au mot élévation, j'invite mes lecteurs à considérer ces références bibliographiques :
Certes mes références sont toutes issues du domaine de la science-fiction, mais il me semble, qu'elles sont parlantes et illustrent bien ma pensée, contribuant donc à la clarté de mes propos...

J’essaie d'accompagner mes apprenants dans leur parcours d'apprentissage afin qu'ils bâtissent leur propre savoir-être en considérant les rôles de chacun comme suit :




Rôles de l’Apprenant
Parcours d'Apprentissage
=
Élévation de l'information


Rôles de l’Enseignant

  • S'informe continuellement, reste à l’affût des informations des domaines qui l’intéressent : nouveautés, évolutions, ...
  • Exerce sa curiosité naturelle...
Une Information
devient une

  • Collecte, sélectionne, organise, explicite, illustre l’ensemble des informations relatives au domaine dont il a la charge afin de les présenter aux apprenants ;
  • Crée les conditions qui permettront aux apprenants de faire leurs propres recherches, leurs propres découvertes ;
  • Incite les apprenants à exercer leur curiosité...
Traite les informations afin :
  • d’identifier celles qu’il connaît déjà (qui sont susceptibles de renforcer sa propre vision du monde) et celles qui sont nouvelles pour lui ;
  • de vérifier leur véracité ;
  • d’opérer une synthèse en raccrochant ce qu’il sait déjà aux nouveautés ;
  • de les mémoriser.
une Connaissance qui enrichit
Facilite le traitement des informations par l’apprenant :
  • en fournissant des documents pertinents, compréhensibles, …
  • en allégeant la charge cognitive de travail de l’apprenant notamment en proposant un glossaire complet, des illustrations pertinentes, …
  • en proposant de multiples entrées (Supports visuels, auditifs, textuels, …) ;
  • en proposant à l’apprenant des moyens mnémo-techniques adaptés, des méthodes de travail ;

  • Identifie les connaissances dont il dispose pour caractériser la situation à laquelle il est confronté ;
  • Détermine/mobilise quelles connaissances utiliser pour tirer parti de la situation et la faire évoluer en sa faveur ;
un
Savoir
qui s'autonimise en
Confronte les apprenants à des situations susceptibles :
  • d’impliquer ces derniers personnellement (Individualisation) ;
  • de les amener à mobiliser leurs connaissances ;
  • de les obliger à utiliser leurs connaissances.

  • Capitalise sur son expérience passée pour gagner en assurance et en dextérité.
un
Savoir-faire
qui s'exerce au service d'

  • Observe l’apprenant en situation ;
  • Conseille / Accompagne l’apprenant sur ses pratiques ;
  • Favorise la confiance en soi ;
  • Incite au partage et à la collaboration.

  • Mobilise son expérience au service de ses semblables, de son métier, ...
  • Transmet, forme à son tour...
Savoir-être.


Si chacun, à un moment ou à un autre ne remplit pas son rôle, n'exerce pas son autonomie, ne prend pas ses responsabilités, le parcours d’apprentissage devient alors un parcours du combattant qui conduit à l’échec.

Pour filer la métaphore jusqu'au bout, je laisse à Maître Yoda le soin de conclure :

"Fais-le ou ne le fais pas, mais n'essaie pas !"



N'hésitez pas à réagir, proposer, compléter, amender !

jeudi 5 juillet 2012

Ensilage vs Sérendipité

J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer ma déception à propos du Web 2.0.


Philippe SCOFFONI dans son billet (Mon logiciel (rêvé) pour analyser les données issues des réseaux sociaux), décrit les fonctionnalités d'un outil capable de faciliter la collecte, le tri et la synthèse des sources d'informations qui le préoccupent.


Je ne nie pas l'importance, voire l'utilité, de ces étapes, cependant, à une époque où l'information est disponible par un simple clic, je n'éprouve pas le besoin d'ensiler ce qui l'a déjà été...


Personnellement, je ne conserve la trace des informations auxquelles j'ai eu accès que :

  • si j'ai pu les relier directement à ma pré-occupation du moment ou à une réflexion antérieure toujours active ;
  • si je peux les utiliser immédiatement pour enrichir mon approche d'un sujet.
En dehors de ces deux cas de figure, je considère que les moteurs de recherche à ma disposition sont bien plus adaptés pour retrouver une information à jour que n'importe lequel des mes classements personnels.



SI je devais exprimer un souhait quant à un outil, se serait en faveur d'un outil qui favoriserait la sérendipité et par conséquent, l'ouverture d'esprit.

mercredi 28 mars 2012

Pédagogie ou Aveu d'impuissance ?

Depuis plus d'une semaine, le Net pédagogique bruisse autour de l'histoire de cet enseignant qui a piégé ses élèves en bidonnant des informations dont ses élèves se serviraient pour réaliser un travail scolaire.


Il tire une conclusion de sa démarche :

on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui


A-t-on déjà vu un charpentier se former sans utiliser les outils spécifiques de son métier ?


Cette histoire témoigne certes, de la nécessité de former nos jeunes à l'exercice de leur esprit critique, mais n'était-ce pas le cas avant Internet ?


En ce qui me concerne, l'acte pédagogique de cet enseignant relève davantage de son impuissance à former ses apprenants voire de l'absence de solution simple, dans le système de l'école actuelle, que d'une réelle démarche pédagogique...


Démontrer l'évidence relève davantage d'un acte politique que pédagogique...

dimanche 5 février 2012

La Prise de Parole en Education ?


"J'offre mon regard de blogueur politique axé sur des sujets que je connais de mieux en mieux : l'éducation, la culture, la vie en société et la gouvernance des affaires publiques !"


Je crois que tout est dans cette citation de Mario ASSELIN.


Pour prendre la parole, il faut avoir des choses à dire...


De mon point de vue, je dénombre trois domaines potentiels :

  • Raconter sa vie, son oeuvre sur Facebook et consorts ;
  • Faire état de son art et le confronter aux plus grand nombre (Ce qui fut mon choix...) ;
  • Proposer une vision du monde et ses propres solutions (Ce qui semble être le choix de Mario et de bien d'autres).



Il ne s'agit pas pour moi de classer ces trois domaines par ordre d'intérêt ou d'importance, chacun y trouvant ce qui lui importe le plus en fonction de son contexte.


Mais... au vue de ma petite expérience, il semble que, si l'objectif, est de susciter la confrontation d'idées et l'échange afin d'enrichir le débat, alors, il faut prendre la parole sur des sujets où chacun peut s'exprimer même si :

  1. Il n'a rien à dire sur le fond (Cf. les réseaux sociaux) ;
  2. Il peut exprimer une opinion qui valorise les solutions qu'il aimerait voir appliquer (Discours politiques ou assimilés).

Je caricature... quoique !


Or ainsi que le souligne très justement Missmath dans son commentaire sur le blog de Sylvain BERUBE, la pérennité des discussions peut être problématique :

  • déclarer son amour sur un réseau social peut à terme poser problème : l'actualité du jour peut ne pas être celle de demain...
  • promettre en campagne électorale peut s'avérer hasardeux lorsqu'à l'heure du bilan, les médias ressortent les écrits...



Le WEB 2.0, aussi riche soit-il, ne respecte pas le droit à l'oubli, aussi est-il prudent de réfléchir à ce qu'on lui confie :

  • Nombre d'entre nous sont prêts à accepter l'idée que les connaissances d'hier peuvent ne plus être d'actualité : le savoir évolue et tout le monde l'accepte...
  • En revanche, nous ne sommes pas encore prêts à accepter l'idée que le porteur d'une idée d'hier puisse avoir évolué et porter une autre idée aujourd'hui sans le suspecter, selon qu'on est d'accord ou non avec l'idée, de trahison, de perfidie, de couardise...



De mon point de vue, tant que nous n'aurons pas atteint ce degré de sagesse, la prise de parole ne sera pas...
Pire encore, elle n'atteindra jamais le stade de l'Action...

dimanche 22 janvier 2012

A propos de scénarisation pédagogique

Je reproduis ci-dessous un extrait de l'article "Évaluation du potentiel d’apprentissage d’une tâche médiatisée" de Nicolas Guichon qui répond à l'une des mes interrogations (perpétuelles) du moment :
Pour le concepteur de scénarios pédagogiques, la conséquence directe sera de proposer des tâches qui ne sont plus seulement des activités de reproduction (dictées) ou de vérification (questionnaires à choix multiples ou exercices lacunaires), mais qui vont engager les apprenants dans un processus de transformation et d’appropriation de l’input en vue de le rendre compréhensible à d’autres apprenants. Par voie de conséquence, il devient impossible d’imposer une grille unique de compréhension mais il convient, en revanche, de favoriser, dans les propositions didactiques, la multiplicité des points de vue.

dimanche 1 janvier 2012

Voeux pour 2012...

Bonjour à toutes et tous !


Je vous présente mes voeux pour cette nouvelle année 2012 en reprenant le texte du billet publié par Cristol DENIS sur son blog Apprendre Autrement :