jeudi 30 juillet 2009

A propos d'évaluation (6) : vers l'évaluation de l'autonomie d'apprentissage ?

En parcourant le site Missions Virtuelles signalé par le fil RSS du CTREQ_RIRE, j'ai découvert un répertoire proposant diverses grilles d'évaluation, tous domaines confondus.


Une lecture aléatoire (sérendipité ?) m'a conduit à découvrir cette grille.

Le gradient d'évaluation ne porte pas sur la qualité du contenu produit, mais sur l'autonomie exercée par l'apprenant pour produire le contenu :

Légende :

Jttout(e) seul(e) K avec un peu d’aide L avec beaucoup d’aide

Je trouve l'idée ingénieuse !


Emotion et pédagogie ? (3)

Je renvoie à la lecture de ce billet de Philippe BOUKOBZA sur Heuristiquement.com qui relate une conférence TED : De l'image à la signification.


On peut y lire :

L'architecte de l''information Tom Wujec explique les trois zones du cerveau qui nous aident à comprendre les mots, les images, les impressions, les connexions. Les psychologues cognitifs nous disent à présent que le cerveau n'a pas une perception du monde directe il crée plutôt une série de modèles mentaux à partir d'expériences marquantes ou de moments de découverte, à travers différents processus.

Troisième catégorie de traitement : l'émotion
Le système limbique ou cerveau émotionnel, ressent l'image perçue et recherche les associations émotionnelles que nous pouvons établir avec.
Tout cela va très vite, lorsque vous évitez un obstacle en une fraction de seconde, l'image a traversé plusieurs aires du cerveau a été associée à une catégorie et comparée a votre répertoire émotionnel.


samedi 25 juillet 2009

Brève réflexion sur l'utilisation de la vidéo en pédagogie... (3)

Le fil RSS DELICIOUS de CTREQ_RIRE m'a permis de découvrir tshinanu.tv.


Ce site rassemble des témoignages et des portraits vidéos, accompagnés d'une trousse pédagogique permettant de découvrir une région, ses habitants, leur dynamique.

La démarche rédactionnelle de ce blog vidéo collectif est séduisante d'un point de vue pédagogique.
Elle pourrait être une alternative aux activités pédagogiques basées sur la rédaction d'un blog traditionnel par nos apprenants.



vendredi 24 juillet 2009

Apprendre à gérer ses émotions pour mieux apprendre ?

Signalé par François GUITE sur son fil DELICIOUS : Top News - What educators can learn from brain research


De mon point de vue, cet article constitue le chaînon manquant entre mon précédent billet sur l'implication "émotionnelle" entre enseignants et apprenants et mon autre billet sur la gestion mentale.

"Basically, when you feel admiration, the brain has a heightened self-awareness. This affects the body's basic performances in a positive way, leading to better overall performance. It's a startling discovery with many educational implications"

"If you try to dissociate from your emotions, the worse your decision-making will be. This could be a useful lesson for standardized tests and curriculum makers. Educators should try and help kids analyze their emotions during tests, not put them aside."

"there are basics to how the brain learns:

- Critical tasks must be practiced at an appropriate frequency and intensity;
- Practice must take place at the right skill level for the individual student--a skill level that continuously adapts to keep the student challenged, but not frustrated;
- Multiple skills must be "cross-trained" at the same time for lasting improvement;
- Rewards must build as a student progresses, maximizing motivation;
- The learning environment must feel "safe," so students are encouraged to take risks; and
- The content must be age-appropriate and engaging."

mardi 21 juillet 2009

La gestion mentale pour organiser l'apprentissage ?

Je vous invite à établir le parallèle entre ces deux références bibliographiques :


Les 6 étapes d'une séquence pédagogiques :
  1. Activation des connaissances ;
  2. Acquisition des connaissances ;
  3. Application des connaissances ;
  4. Evaluation des connaissances ;
  5. Régulation des connaissances ;
  6. Synthèse des connaissances.
Co-nai-sens : la Gestion Mentale, une pédagogie des moyens d'apprendre.
  1. L'attention ;
  2. La mémorisation ;
  3. La compréhension ;
  4. La réflexion ;
  5. L'imagination créatrice.
Le dialogue pédagogique est un outil permettant de faire émerger à la conscience de l'apprenant ses habitudes mentales.
Lorsque je prépare mes scénarii pédagogiques, j'essaie de tenir compte des 6 étapes présentées ci-dessus. Cette activité de conception est chronophage.

Je m'interroge donc actuellement sur l'organisation de mon temps pédagogique, sur la façon de gérer la tranche de temps qui m'est allouée pour un cours.

J'ai déjà évoqué les pistes que j'envisage d'explorer :
  • rédaction de grains de connaissance, par opposition à une activité pédagogique ficelée, pour alimenter une FAQ ;
  • correction "temps réel" ;
  • création des conditions nécessaires et suffisantes pour être en mesure de saisir l'opportunité d'un apprentissage expérientiel.
A la lumière de ces récentes lectures, il me semble opportun de rajouter cette autre piste :
  • développer le dialogue pédagogique, afin d'amener mes apprenants à mieux apprendre.
Les trois premières pistes devraient contribuer à augmenter ma disponibilité pendant mes cours et après ces derniers au titre d'un accompagnement qui intégrera désormais une dimension proche de la définition d'un dialogue pédagogique.

Qu'en pensez-vous ?

mercredi 15 juillet 2009

Les pratiques à l'école sont-elles immuables ?

Je réponds dans ce billet, à l'intéressant échange, initié chez Missmath, qui témoigne d'une diversité de vécus et de ressentis somme toute biens connus.

Rédiger une réponse sincère, sans blesser, sans déprécier, les uns ou les autres est un véritable défi que j'espère réussir...

Afin d'y réussir au mieux, j'ai pris la liberté de répondre sur mon blog afin de disposer d'un outil de mise en page plus apte à faciliter ma rédaction.

Selon moi, nous sommes en présence de deux, voire trois, catégories d'enseignants contributeurs :
  1. Les contributeurs anonymes eux-mêmes subdiviser en deux sous-ensembles :
    • Les contributeurs anonymes en questionnement ;
    • Les contributeurs anonymes persistants.
  2. Les contributeurs identifiés.

Je ne cherche pas à généraliser, je me contente d'exprimer ce que je perçois à la lumière de mon expérience.
Je ne reviendrais pas sur les motivations qui poussent les anonymes à le rester.
A ce sujet, je renvoie à la lecture de ces deux billets
1/2.

Anonymes en questionnementAnonymes persistantsIdentifiés
  • Le système est perçu comme trop lourd, étroit ;
  • S'exprimer peut être risqué.
  • Le système est perçu comme trop lourd, étroit ;
  • S'exprimer peut être risqué.
  • Le système est perçu comme trop lourd ;
  • La liberté pédagogique permet de contourner en partie le système ;
  • Echange de Bookmarks, d'expériences au sein d'un groupe identifié de collègues.
Volonté de réfléchir sur le comment d'une pratique renouvelée.

Besoin de communiquer, d'échanger avec d'autres, sans contrainte.
Volonté de perfectionner le système sans changer de postulat.

Echange de sujets, d'exercices issus du même moule.
Volonté :
  • d'expérimenter ;
  • de mettre en pratique ;
  • d'échanger sur cette praxis.

cf. ce billet de Bruno DEVAUCHELLE.


Chacun dans son contexte fait ce qu'il peut avec ce qu'il a...

Nous avons tous constaté l'inertie du système ET celle de ses acteurs.
Selon l'âge, le vécu, le contexte professionnel, nous choisissons des voies différentes pour mener à bien nos missions.

Je partage, en partie, le pessimisme ambiant sur le système (scolaire ou sociétal).
Compte tenu :
  • de mon échelle de temps ;
  • de ma capacité d'investissement social ;
il me semble plus efficace d'utiliser le système de l'intérieur, au profit de mes apprenants.

Il m'arrive de dire que mes apprenants ne travaillent pas assez... pourtant, lorsque je prends le temps de me rapprocher d'eux, je découvre qu'il n'en est rien :
  • D'un point de vue académique, ils n'ont rien appris, et pourtant, je suis frappé par l'étendue de leurs connaissances sur les sujets qui les motivent.
  • Ils sont capables de réciter par coeur des quantités astronomiques d'informations relatives à ces mêmes sujets.
  • Ils ont su identifier les ressources bibliographiques pertinentes et les exploiter : d'accord, ils focalisent leurs recherches sur Internet au détriment d'autres supports, mais, ne vivent-ils pas avec leur temps ?
Si je devais les évaluer par rapport aux exigences du système, alors, ils seraient nuls.
En revanche, les évaluer (cf. mes nombreux billets de blog), selon d'autres approches,plus globales, conduit clairement, à vérifier qu'ils ont su, en toute autonomie, répondre à cette question :


Dans la mesure du possible, je tente d'organiser mon enseignement autour de leurs pré-occupations.

J'essaie d'identifier leurs questionnements pour les inciter à y répondre eux-mêmes dans le cadre d'activités que je veux inspirer par l'Enquiry Based Learning.

Je tente de baliser leur cheminement personnel en les invitant, avec insistance tout de même ;o), à formaliser leurs acquis par la rédaction d'une trace d'apprentissage.

Je renvoie à la lecture de ce billet et des commentaires associés, relatif aux circonstances et aux motivations qui peuvent induire une pratique évaluative différente.

Pour en revenir au point de départ de ce billet, il me semble que les deux approches défendues ne sont pas antinomiques.

Il faut préparer nos apprenants à réussir dans la société où ils vivront :

Mixer le meilleur des deux devrait permettre, sans faire table rase du passé et de l'existant, d'évoluer, certes lentement, vers des pratiques où nos apprenants se reconnaitront davantage.

Pour répondre plus directement aux incertitudes de BlagCuiCui, j'ai pu moi-même, tout seul, constater qu'en dépit du soin que j'apporte à la conception de mes activités pédagogiques, je ne suis jamais aussi efficace que quand je saisis au vol l'opportunité d'un apprentissage.
Aussi proche soit-elle de la réalité, une activité pédagogique élaborée comme telle, n'en reste pas moins coupée de l'instant opportun à l'apprentissage qu'elle vise.


En gage de l'humilité de mes propos, je laisse le soin à Albert EINSTEIN de conclure :
  • C’est le rôle essentiel du professeur d’éveiller la joie de travailler et de connaître.
  • La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
    La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
    Ici, on a réunit la théorie et la pratique: rien ne fonctionne, et personne ne sait pourquoi.


dimanche 12 juillet 2009

A propos d'évaluation (5)

Evaluer un apprenant relève souvent du casse-tête.

Généralement, l'enseignant évalue un produit fini, théoriquement représentatif des connaissances et des compétences d'un apprenant.

Bien souvent, ce produit fini est une pure abstraction : il a été créé pour les besoins de l'évaluation et ne servira qu'à çà...

Je vous laisse découvrir le contenu plus large de cet article du Monde Diplomatique, via le fil Delicious de Jadlat pour n'en retenir, à dessein, que cet extrait :

Le modèle de développement de Wikipédia, que le professeur de droit israélien Yochai Benkler a baptisé « production collective par les pairs » (peer production), exige une grande autonomie des participants, qui s’autoattribuent les tâches.

Il est vrai que certains risquent de s’abuser, ou d’abuser autrui, quant à leurs compétences réelles ; mais Benkler estime que le contrôle par les pairs ou la moyenne statistique (si le nombre de participants est assez élevé) seront suffisants pour réguler les mauvaises autoévaluations (6).

Fondée sur la communication d’égal à égal, cette production de masse s’oppose à la position isolée de l’expert.
Le fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, déclare ainsi en juin 2008 qu’une encyclopédie ouverte requiert une « précision de pensée extraordinaire », car, contrairement aux « auteurs confortables d’une encyclopédie hiérarchique classique », les gens travaillant sur des projets ouverts sont susceptibles d’être « contactés et contestés s’ils utilisent de mauvais arguments ou fondent leurs conclusions sur des prémices erronées (
7) ».

En d’autres termes, sur Wikipédia, l’expertise ne s’incarne plus dans une « personne » mais dans un « processus », dans l’agrégation de multiples points de vue, dans la « sagesse de la foule ». C’est pourquoi la création d’ébauches d’articles doit être encouragée, puisque, avec un peu de travail collectif, elles pourraient bien, un jour, se transmuer en perles de connaissance.

Ces quelques lignes témoignent de l'importance du contexte d'évaluation : produire du contenu, visible, partagé avec tous, compréhensible et utiles à tous, induit des auto-exigences que d'ordinaire l'apprenant considèrent comme des élucubrations de profs...






mercredi 8 juillet 2009

A propos d'évaluation, suite...

Merci à MissMath !


Une vidéo à regarder jusqu'à la fin du générique !

Mort de rire !

samedi 4 juillet 2009

L'empathie pour aider les apprenants ?

Le hasard de mes lectures de ce mâtin me conduisent à établir un parallèle entre trois sources d'informations fort différentes et pourtant, de mon point de vue, fort proches :

Ces trois documents résonnent / raisonnent avec le commentaire que j'ai rédigé dans cette discussion sur Apprendre2.0.

Le metadesign est la création de contexte plutôt que de contenu. (Youngblood, 1986)
J'aime bien cette proposition.
Je l'illustre avec une anecdote récente :
* dans les temps anciens et reculés, j'étais conseiller principal d'éducation (CPE). Logé sur place par nécessité de service, je côtoyais les élèves 24h sur 24, prêtant main forte aux surveillants qui ne parvenaient pas toujours à canaliser un dortoir de 70 garçons...
Mes relations avec les élèves dépassaient largement le cadre scolaire, dans la mesure où certains ne rentraient chez eux que pour les vacances et encore, pas toujours.
* Par la suite, j'ai choisi d'être prof pour pouvoir agir en amont du CPE dont les fonctions le conduisent parfois à intervenir trop tard. J'ai perdu du même coup, la proximité qui me liait aux élèves.
* La semaine dernière, en raison d'un imprévu, j'ai dû encadrer, pendant deux heures, une classe pour laquelle j'assure des cours hebdomadaires. Plutôt que d'engager un cours mal préparé, j'ai choisi d'aller me promener sur l'exploitation agricole du lycée (les avantages de l'enseignement agricole). J'ai eu le grand plaisir de redécouvrir cette proximité perdue. C'était l'occasion de sortir le nez du guidon, de discuter, de tout de rien, mais aussi des cours : le contexte informel les décidait à poser les questions qu'ils n'avaient pas osées poser avant...
Il me semble aussi pouvoir établir un lien avec ce billet récent L'apprenant cherche un mot, une image, un lien qui lui montre qu'il est sur la bonne voie.

vendredi 3 juillet 2009

Apprendre2.0 et Môa ?

Vous trouverez ci-dessous le témoignage que j'ai réalisé à la demande de Florence MEICHEL, dans le cadre de son intervention aux Eté-TIC 2009, sur le réseau social Apprendre2.0 :