samedi 31 mai 2008

Pourquoi et comment le monde devient numérique

Thot / Pourquoi et comment le monde devient numérique

Si nous utilisons tous les ordinateurs, les téléphones portables, des automobiles bourrées d'électronique, bien peu d'entre nous disposent de connaissances de base sur la science informatique. Pourtant, celle-ci connaît une « réussite insolente dans toutes les sciences », selon la formule employée par Gérard Berry, et modifie en profondeur des domaines tels que la physique, la médecine, la photographie, et bien d'autres.

Gérard Berry est polytechnicien et ingénieur des Mines, aujourd'hui directeur scientifique de la société Esterel technologies. Il a été invité par le Collège de France , vénérable institution dédiée à l'enseignement de la science en train de se faire, à animer une série de cours intitulée « Pourquoi et comment le monde devient numérique ».

La leçon inaugurale de G. Berry est absolument passionnante. Le chercheur y détaille ce qu'il considère comme les quatre piliers du numérique, à savoir le principe de numérisation, le principe de production d'information, l'impact de la numérisation, sur les sciences et les techniques, et enfin le potentiel pratiquement sans limite d'innovation de la science informatique. Tous ces domaines, a priori très abstraits et complexes, sont traités au travers d'exemples et de phénomènes essentiels. Berry s'étend longuement, par exemple, sur l'importance fondamentale des bugs en informatique, dysfonctionnements inhérents à la discipline.

En fin de leçon, Berry insiste sur la nécessité impérative de faire entrer la science informatique dans l'enseignement primaire et secondaire. Lui-même a enseigné longtemps à des enfants de 6 à 12 ans. C'est là, d'après lui, qu'il a acquis la capacité à expliquer simplement des choses compliquées.
Cette leçon est disponible en version vidéo et audio sur le site du Collège de France. Les supports en PDF sont également téléchargeables. Les cours qui ont suivi cette leçon bénéficient du même traitement, et abordent des sujets tels que les circuits, les langages de programmation, les réseaux…

Voici donc de quoi dissiper un peu le brouillard de complexité qui entoure la science informatique, et comprendre ce qui se passe derrière l'écran de l'ordinateur, ou le tableau de bord de sa voiture.

Pourquoi et comment le monde devient numérique
Le texte de la leçon, ouvrage publié chez Fayard
Interview de Gérard Berry, dans l'émission Place de la Toile, France Culture, 23 mai 2008 (émission à écouter et à podcaster)

dimanche 25 mai 2008

De la transmission des savoirs à l'approche par compétences (Notes de lecture)

De la transmission des savoirs à l'approche par compétences (Notes de lecture)

Dossier d'actualité - De la transmission des savoirs à l’approche par compétences - avril 2008

Finalement, DeSeCo a mis en avant neuf compétences clés, réparties en trois catégories, susceptibles d'être pertinentes pour tout ressortissant d'un pays de l'OCDE, voire au-delà :

Agir de façon autonome

  • capacité à agir dans le contexte global ;
  • capacité à élaborer et à réaliser des projets de vie et des programmes personnels ;
  • capacité à défendre et à affirmer ses droits, ses intérêts, ses limites et ses besoins ;

Se servir d'outils de manière interactive

  • capacité à utiliser le langage, les symboles et les textes de manière interactive ;
  • capacité à utiliser le savoir et l'information de manière interactive ;
  • capacité à utiliser les technologies de manière interactive ;

Interagir dans des groupes hétérogènes

  • capacité à établir de bonnes relations avec autrui ;
  • capacité à coopérer ;
  • capacité à gérer et résoudre les conflits.
On note que cette liste de capacités contient des verbes d'action d'une part, et pour chaque verbe, une liste de connaissances à maîtriser.

Les compétences clés de l'Union européenne

Au niveau de l'Union européenne, lors du conseil européen de Lisbonne de mars 2002, qui marque le point de lancement de la stratégie du même nom, les représentants des États déclarent qu'il convient « [d']adopter un cadre européen définissant les nouvelles compétences de base dont l'éducation et la formation tout au long de la vie doivent permettre l'acquisition : compétences en technologies de l'information, langues étrangères, culture technologique, esprit d'entreprise et aptitudes sociales ».

Dès 2002, un groupe d'experts propose huit compétences clés :

  • la communication en langue maternelle ;
  • la communication en langues étrangères ;
  • les TIC ;
  • la numératie et les compétences en mathématiques, sciences et technologie ;
  • l'esprit d'entreprise ;
  • les compétences interpersonnelles et civiques ;
  • apprendre à apprendre ;
  • la culture générale.

Après divers rapports et propositions des groupes de travail, une « recommandation du parlement européen et du conseil sur les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie » est finalement adoptée le 16 décembre 2006 (UE, 2006).

Elle propose un cadre de référence autour de 8 compétences clés :

  • communication dans la langue maternelle ;
  • communication en langues étrangères ;
  • compétence mathématique et compétences de base en sciences et technologies ;
  • compétence numérique ;
  • apprendre à apprendre ;
  • compétences sociales et civiques ;
  • esprit d'initiative et d'entreprise ;
  • sensibilité et expression culturelles.
Contrairement à la liste de l'OCDE, cette liste ce borne à décrire sommairement un corpus de connaissances.
La notion de compétence s'est déployée dans un deuxième temps dans le monde de la formation des adultes et de la didactique professionnelle, pour mieux adapter les contenus d'enseignement aux situations de la pratique professionnelle. Il s'agissait de reconnaître la place déterminante des « connaissances en actes » ou des « concepts pragmatiques » qui sous-tendent l'activité efficace.
La compétence se définit en terme d'action efficace dans le cadre d'une pratique professionnelle.

De nombreux chercheurs soulignent aussi que, de même que l'apprentissage par objectifs a accompagné l'économie tayloriste, la montée en puissance de l'approche par compétences accompagne une économie basée sur l'autonomie et la flexibilité de la personne. Pendant longtemps, les contenus des programmes scolaires étaient découpés en de multiples micro-objectifs, et le système éducatif s'inscrivait dans une perspective comportementaliste (béhaviorisme), à l'image du triomphe de l'approche taylorienne de l'organisation du travail en entreprise. La référence grandissante au concept de compétence épouse logiquement une autre conception de l'entreprise, fondée sur l'autonomie et la flexibilité du travailleur (Jonnaert, Barette et al., 2004).
Paradoxalement, certains estiment au contraire que le courant de l'approche par compétences, du moins dans sa version initiale, est issu du taylorisme et de l'organisation du travail, en somme du monde de l'industrie (Boutin, 2004).

Cette origine « professionnelle » du concept de compétence est souvent suspectée de réduire les ambitions de l'éducation. Marcel Crahay juge ainsi que « la notion de compétence traduit une perspective utilitariste chère au monde anglo-saxon : la cognition est subordonnée à l'action, elle-même finalisée par un problème à résoudre » (Crahay, 2006).

Notons par ailleurs que le concept ne pas de soi non plus dans le monde de l'entreprise. Les compétences dites relationnelles ou sociales, si importantes dans les activités de service, s'avèrent par exemple particulièrement difficiles à formaliser (Lemaître et Hatano, 2007), et les procédures de validation des acquis de l'expérience (VAE) font apparaître souvent une confusion entre reconnaissance, compétences et expérience. Entre le fait d'identifier une activité et celui de l'évaluer et de la mesurer, les formateurs sont confrontés à autant de problèmes qui se retrouveront inévitablement posés, avec encore plus de force, lors de l'introduction des compétences au sein de l'enseignement obligatoire.

L'individu compétent doit être autonome et adaptable dans le cadre de ses activités professionnelles.

Lorsqu'on parle de compétences comme nouveau paradigme éducatif, on se réfère plutôt à la possibilité pour un individu de mobiliser de manière intériorisée un ensemble intégré de ressources, en vue de résoudre une famille de situations-problèmes, selon la définition de X. Roegiers (2004). S'intéressant surtout à la formation professionnelle, Le Boterf (2006) a défini le savoir-agir au coeur de la compétence, en décomposant celle-ci en :

  • savoir-mobiliser ;
  • savoir-intégrer ;
  • savoir-transférer.
Etre compétent, suppose de savoir-agir c'est-à-dire d'exploiter les connaissances acquises et de les extrapoler à toutes situations potentielles.
La prise en compte des compétences dans le monde de la formation dénote de façon plus générale le passage progressif d'une centration sur les savoirs, considérés comme préalables à l'activité et souvent abordés de manière décontextualisée, à une prise en compte des activités dans lesquelles ces savoirs s'incarnent (Legendre, 2008).

Le savoir-agir de la compétence suppose la capacité à investir dans l'action les savoirs précédemment acquis mais aussi la capacité à abstraire de ses actions des savoirs qui pourront être réinvestis dans de nouveaux contextes.
On voit apparaître içi la notion d'expérience sur laquelle l'individu doit pouvoir s'appuyer pour s'adapter à de nouvelles situations.

Trois degrés de compétences sont finalement distingués, dont seuls les deux derniers méritent vraiment d'être appelés « compétence » :

  • une compétence élémentaire : savoir exécuter une opération en réponse à un signal (procédure automatisée, habileté) ;
  • une compétence avec cadrage : interpréter une situation inédite et choisir la compétence élémentaire qui convient ;
  • une compétence complexe : choisir et combiner plusieurs compétences pour traiter une situation nouvelle et complexe (Rey, Carette, Defrance & Kahn, 2006).
Où l'on retrouve l'autonomie et l'adaptabilité dont l'individu doit faire preuve pour agir avec efficacité.
Les habiletés complexes du domaine des compétences reposent sur la mobilisation de plusieurs savoirs et savoir-faire (Scallon, 2007).

Trop souvent, "le concept de compétences se substitue simplement à celui d'objectifs sans modifications réelles derrière, avec la multiplication d'objectifs opérationnels renommés compétences",
Comment définir une compétence ?

Une compétence reposerait sur la mobilisation et la coordination d'une diversité de ressources par une personne en situation ; une compétence ne se développerait qu'en situation ; une compétence ne serait atteinte que dans le cas d'un traitement achevé de la situation.
A défaut d'une définition, une caractérisation.
Or, si la contextualisation des connaissances constitue une première étape du processus de construction cognitive, leur décontextualisation en constitue la seconde : diversification des contextes d'apprentissage ou des problèmes, conceptualisation et intégration de tout concept nouveau dans un réseau, stimulation de la réflexion métacognitive.
Pour pouvoir ré-utiliser une connaissance acquise dans un contexte donné, un individu doit en extraire le concept sous-jacent et le relier aux autres concepts qu'il connait.
En ce domaine, on parle de plus en plus souvent de « curriculum », notion d'abord développée dans la sociologie de l'éducation de langue anglaise et qui tend maintenant à se généraliser au niveau international.
Le curriculum renvoie d'abord à l'idée de plan et d'organisation, de construction intellectuelle qui englobe tout le processus d'enseignement-apprentissage : intentions, contenus, organisations, méthodes, environnement, évaluation... (Audigier, Crahay & Dolz, 2006). Il s'intéresse à la totalité et à la réalité du cursus des élèves sur l'ensemble des années de scolarité ainsi que sur l'ensemble des enseignements qu'ils sont appelés à suivre : « on quitte le patchwork, le puzzle, l'empilement informe pour en arriver à un ensemble ordonné, dans le sens qu'on va voir » (Gauthier 2006). De ce point de vue, l'approche par compétences permet de lutter contre la fragmentation des apprentissages, de donner du sens aux savoirs en dépassant l'horizon de la réussite aux épreuves scolaires. Elle signifie un recentrage sur les processus d'apprentissage de l'élève plutôt que sur les contenus d'enseignement (Houchot & Robine, 2007).
Il s'agit d'aider l'individu à bâtir son propre réseau sémantique, sa propre carte heuristique en y intégrant l'ensemble des connaissances, des concepts dans une optique d'utilisation en situation réelle.
Dans cette perspective, privilégier le développement de compétences c'est faire en sorte de ne pas dissocier les savoirs que l'on juge pertinent de faire acquérir à l'élève du traitement qui en est attendu et des situations dans lesquelles ces savoirs ont vocation à être mobilisés.

Roger-François Gauthier estimait qu'il « convient de vérifier que la centration sur les compétences ne correspond pas à un abandon des savoirs et des chances de construire chez l'élève une culture sur le monde, ainsi qu'à une préférence accordée à des compétences de bas niveau, facilement évaluables, mais peu élaborées : la notion de compétence-clé, par exemple, selon les documents, peut être au service d'un projet ambitieux incluant explicitement des savoirs (voir la définition des 8 compétences-clés par l'Unité européenne Eurydice) ou au contraire peut être plus orientée vers les seules compétences, dont celle d'«utiliser» les savoirs, comme dans la définition des compétences-clés donnée par l'OCDE, sans qu'il soit question à proprement parler d'« acquérir » les savoirs en question » (Gauthier 2006).
Agir vite et bien suppose d'avoir un bagage intellectuel suffisant pour prendre les bonnes décisions en situation réelle.
Pour complèter cette lecture, je vous invite à lire avec intéret cette page, issue du site de François MULLER

Comment j'ai utilisé Google pour préparer, publier et suivre l'évolution de mon prochain billet sur mon Blog ?

Comment j'ai utilisé Google pour préparer, publier et suivre l'évolution de mon prochain billet sur mon Blog ?

Identifier les documents qui m'intéresse ?

J'aurais pu utiliser le moteur de recherche Google pour trouver le document qui m'intéresse, mais c'est en furetant parmi les différents flux RSS auxquels je me suis abonné via Google READER que j'ai pu identifier un article qui m'intéressait.

D'un simple clic, j'ai ouvert la page du site concerné.

Un rapide survol du document pour valider mon choix, et je me lance dans une lecture plus approfondie.

Exploiter le document !

Une première phrase m'interpelle et résonne/raisonne en moi :

  • Je clique sur l'icône du Bloc-Notes de Google ;
  • Je crée un nouveau bloc-note au nom du document que je suis en train de lire ;
  • Je sélectionne, à l'aide de la souris, la phrase qui m'intéresse, un clic dans le menu du Google Bloc-Note et ce dernier crée une note contenant :
    * l'adresse Internet (URL) du document et son titre ;
    * la phrase que j'ai sélectionné.
  • A l'aide du menu associé à cette note, j'ajoute un commentaire qui explicite les motivations de mon choix pour cette phrase en particulier.

Je répèterai ces opérations à chaque phrase qui m'intéresse.

J'obtiens au final, une liste de toutes les phrases et de tous les commentaires que j'ai cru bon d'y associer.

Approfondir, élargir, illustrer le contenu présenté !

Bien entendu, au fil de ma lecture, je peux utiliser le moteur de recherche de Google pour :

  • obtenir la définition d'un mot ;
  • chercher d'autres documents sur le même site que mon document ;
  • chercher d'autres sites sur le même sujet ou sur un sujet évoqué dans le document que je suis en train de lire ;
  • identifier les sites qui pointent sur le document ;

Si parmi les sites que j'explore à la suite d'une recherche, j'obtiens des pages diffusées dans une autre langue que le français, je peux obtenir une traduction qui m'aidera à en comprendre le sens.

Si, dans le document, je suis confronté à des références géographiques, je peux immédiatement visualiser sur une carte l'endroit à l'aide de Google Maps .

Je peux consulter Google BOOKS et/ou Google SCHOLAR pour approfondir la bibliographie présentée.

Je peux chercher des informations complémentaires parmi la blogosphère à l'aide de Google Recherche de Blog.

La liste de ce qu'il est possible de faire avec les outils Google est longue, aussi, je vous invite à consulter cette page.

Préparer une synthèse de ma lecture !

Les fonctionnalités du Google Bloc-Notes me permettent :

  • de ré-agencer mes notes si nécessaire ;
  • de rechercher dans mes autres bloc-notes si j'ai pris d'autres notes sur le même sujet ;
  • de transférer/exporter mes notes dans un Document Google .

Je dispose désormais de la puissance du traitement de texte Google pour remanier mon texte, y apporter les modifications de mise en page qui amélioreront sa lisibilité.

Publier pour partager !

Voilà, je suis satisfait de ma production, je vais pouvoir le partager sous la forme d'un billet au sein de mon Blog publié grâce à Google Blogger .

Le transfert est automatique.

Il me suffit d'associer les bons Tags à mon billet pour que l'opération soit complète.

Retour à Google READER, à partir duquel je vais choisir de partager la référence RSS que je viens d'exploiter. Je peux même associer un commentaire avant de rendre effectif le partage.

Communiquer pour Informer !

Pour être certains que mes principaux contacts, susceptibles d'être intéressés par le document original, ne "manquent" pas l'information, je vais envoyer à l'aide de GMail un message qui reprend automatiquement les références du flux RSS. Je peux ajouter un commentaire dans le corps du message.

Et l'aventure continue !

J'ai publié mon billet, mais celà n'a d'intérêt que parce que j'ai réaliser les démarches pour référencer mon Blog sur Google afin que chacun puisse avoir une chance de trouver mon billet lors d'une recherche.

J'ai pu améliorer mes chances de référencement en identifiant les mots clefs les plus représentatifs de mon contenu à l'aide de Google AdWords .

Grâce aux outils de suivi de mon blog, je suis en mesure d'apprécier l'impact de ma publication : je dispose d'un panel d'indicateurs statistiques pour çà.

La possibilité offerte aux visiteurs de mon blog de laisser des commentaires à propos de mes billets, me permet de recueillir les avis de tout un chacun.

Je puis donc alimenter ma réflexion et orienter les sujets de mes futures publications.

Alors Google or Not Google ?

Il n'aura pas échappé au lecteur attentif que vous êtes qu'il me sera difficile de nier que j'apprécie les services offerts par Google.

Faut-il accorder sa confiance à Google ?

Je ne suis pas amème de répondre, je vous invite à lire ce billet, tiré du Blog "La Case de l'Oncle TOM".

Sachez seulement que je considère Google comme un outil, or un outil n'est ni bon ni mauvais, il est pratique ou pas à un moment donné, dans le cadre d'une tâche donnée, menée par un individu donné.
Si jugement moral il doit y avoir, ce n'est pas sur l'outil, mais sur les conditions de son utilisation et les conséquences qui en résultent...

Pour une réflexion plus générale sur le Web 2.0, lisez ce billet issu du blog "Adscriptor".


dimanche 18 mai 2008

Comment établir des objectifs réalistes pour votre journée ?

Comment établir des objectifs réalistes pour votre journée ?

Le temps a été employé activement – pourtant la satisfaction du travail accompli n’est pas au rendez-vous. Pourquoi ?

Voici quelques erreurs fréquentes:
* confondre un pense-bête (choses à ne pas oublier) et une liste de tâches (choses à réaliser ce jour)
ne pas hiérarchiser les tâches à réaliser
* oublier qu’une tâche dissimule souvent de nombreuses “petites” tâches intermédiaires
* ne pas estimer le temps nécessaire à la réalisation d’une tâche – et cumuler 100 heures de travail sur un post-it
Lorsqu’on en prend conscience, la moitié du travail est fait.

Eisenhower hiérarchisait les tâches comme suit:
* commencer par les tâches importantes et urgentes qui ne peuvent être déléguées.
* puis les tâches importantes mais non urgentes.
* les tâches urgentes mais peu importantes qui peuvent être déléguées.
* enfin, les tâches ni importantes ni urgentes à déléguer ou à supprimer.

samedi 17 mai 2008

Notre cerveau est conçu pour l'action". Entretien Idriss Aberkane (Notes de lecture)

Notre cerveau est conçu pour l'action". Entretien Idriss Aberkane (Notes de lecture)

" Notre cerveau est conçu pour l'action". Entretien Idriss Aberkane
Le jeu peut mobiliser et développer d’importantes compétences attentionnelles

Le langage n’est qu’une fenêtre, certes remarquable, sur le cerveau. Mais tout n’entre et ne sort pas seulement par elle.

Toutes les pensées ne sont pas verbalisables.

Cependant le langage est notre modalité préférée pour transmettre l’information, et c’est pratiquement la seule dans l’enseignement actuel.

Il vaut donc mieux être capable de verbaliser un maximum de ses pensées (non pas pour soi-même mais au fond pour les autres…)

Mais par pensée il faut entendre beaucoup plus que réflexion : il y aussi l’image mentale, par exemple un souvenir visuel, qui n’est pas forcément verbale.

Ce qu’il faut noter c’est qu'on peut maîtriser un concept sans savoir le verbaliser, ce qui nuance l’idée de Boileau « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement ».

Le jeu sollicite la mémoire à long terme d'une façon remarquable.

Ce que nous disent les sciences cognitives, par exemple les brillants travaux d’Olivier Houdé (Paris 5), c'est l'importance de la mémoire épisodique/mémoire autobiographique , dans l’apprentissage.

Disons pour simplifier que la vision et la kinesthésie permettent de traiter beaucoup plus d'informations, comme une connexion à très haut débit, le langage c'est une connexion très limitée.

Les jeux jouent aussi sur la modularité de l'esprit. Ils demandent de mener de nombreuses taches en parallèle. Ils utilisent ainsi une capacité du cerveau, très étudiée par Dehaene, à utiliser des circuits différents et des fonctions indépendantes de façon à traiter beaucoup d'information sans fatigue. Le même travail fait en linéaire dans la mémoire de travail demande beaucoup trop d'effort et est très démotivant. Le jeu fait coopérer plusieurs voies au lieu d'utiliser la seule bande passante du langage, qui sature rapidement.

Un autre apport des jeux vidéo c'est de faire appel à la motivation, qu’ils stimulent fortement (d’où leurs effets adictogènes). Les jeux ont un fonctionnement qui force l’utilisateur à faire et à tester des hypothèses.

Le jeu fait aussi appel à l'intuition, qui est porteuse de plaisir et qu’il faut développer.

Et enfin le jeu vidéo repose sur l'action. Notre cerveau est conçu pour l'action, c'est une leçon à tirer de la philosophie de Bergson et de la physiologie de Berthoz. Le sens du mouvement est essentiel à l’apprentissage et on peut avoir des performances remarquables quand on l'utilise pour l'enseignement. C'est l'exemple de Ricardo Nemirovsky et Domingo Paola cité plus haut pour l'apprentissage des maths.

Il y a l'expérience de Matthew Peterson du Mind Research Institute en Californie. Il a conçu le logiciel ST Maths qui permet un apprentissage non verbal des mathématiques, par l'intuition, avec ensuite une méthode pour formaliser ce qui est appris.

Ce que peut permettre un appel raisonné au jeu vidéo, c’est d’associer le créatif au normatif, de faciliter l’apprentissage par tous et d'élever le niveau éducatif de tous.

Mes réflexions :

Si l'on considère que la mémoire épisodique/autobiographique "est chargée de l’encodage (c'est-à-dire de la mise en mémoire), du stockage et de la récupération d’informations personnellement vécues, situées dans leur contexte temporel et spatial d’acquisition", on peut envisager de recourir à la pratique pédagogique dites des traces d'apprentissage qui s'appuie sur la verbalisation, par l'apprenant, de ce qu'il a fait pour réaliser une tâche.

Certes, tout n'est pas verbalisable, mais si l'on se réfère aux préceptes présentés par Tony BUZAN dans son livre Booster sa mémoire :

  • La mémoire se fonde en grande partie sur les associations, en reliant des choses entre elles ;
  • Pour que l'on puisse se rappeler quelque chose, il faut que ce soit une image merveilleuse et multisensorielle ;
  • Pour que notre cerveau se souvienne de quelque chose, il faut qu'il ait rangé ce souvenir, cette image, à une place particulière ;

On peut envisager des activités qui conduisent l'apprenant à traiter par association, évocation et catégorisation, les connaissances et les concepts abordés lors de la séquence d'apprentissage.

Ces différentes notions évoquent notamment les travaux d'Antoine de la Garanderie sur les images mentales (dont on trouvera une synthèse critique dans "Images mentales et stratégies d'apprentissage" d'Elisabeth GREBOT) et sur les profils pédagogiques (cf. l'ouvrage et ce site ).

A ce titre, on considérera avec intérêt, le site Apprendre à Apprendre.com qui offre la possibilité de déterminer le profil de chacun.

Il devient alors intéressant de considérer les travaux relatifs à l'apprentissage situé dont les principes :

  • « la connaissance est un outil qui dépend essentiellement de l’action et de la culture » : il s’agit ici d’étendre les théories de l’apprentissage qui étudient l’apprenant en tant qu’individu pour qu’elles prennent en compte les interactions sociales.
  • « l’acquisition de savoirs découle de la participation » : toute connaissance n’étant utile que relativement à un domaine d’action, l’apprenant n’acquerra des connaissances qu’en s’impliquant dans ce domaine d’action qui est socialement et culturellement structuré. Pour décrire l’entrée et la participation d’un apprenant dans un domaine d’action (une communauté), Lave et Wenger (1991) proposent le concept de « participation périphérique légitime » (legitimate peripheral participation). Un apprenti entre dans une communauté à sa périphérie et se voit progressivement intégré au sein de cette communauté au fur et à mesure de l’évolution de ses apprentissages. Il s’agit donc ici d’un double processus d’apprentissage et d’enculturation.
  • « le contexte culturel définit le milieu d’utilisation de la connaissance » : les connaissances apprises en milieu scolaire devront faire l’objet, par l’apprenant, d’une contextualisation au sein d’un domaine d’action.

semblent idéalement complèter les différentes remarques et réflexions évoquées plus haut.

Rapport d'étape sur le fonctionnement de ce blog

Je vais tenter de présenter dans ce billet la façon dont je vis les tâches visant à alimenter ce blog.



  • Premier constat, à ce jour, je n'ai publié aucun article de fond. Je me suis contenté de publier mes notes de lecture.
    Concernant ce travail, je ne suis pas complètement satisfait. En effet, mon objectif n'est pas tant de publier mes notes de lecture que de publier les réflexions que ces dernières ont suscitées en moi.
    Dans mon organisation quotidienne, j'intègre directement dans une carte heuristique mes notes de lecture et mes réflexions. Cette technique me permet de ré-agencer mes connaissances en temps réel, pour en tirer les conclusions et mettre en application ces dernières.
    En effet, je ne compile pas par plaisir, mais bien pour être plus efficient et pertinent auprès des mes contacts (Apprenants, usagers des systèmes informatiques dont j'ai la charge).


  • Second constat, je ne cherche pas à publier des billets thématiques d'actualité, d'autres le fond avec davantage de bonheur et de talent que moi. J'ai plaisir à réagir à ces billets lorsqu'ils abordent une thématique où je puisse exposer et confronter mon "état de l'art" avec celui d'autrui.

A l'heure actuelle, je n'ai pas de solution technique satisfaisante qui me permette de publier et faire vivre ce blog en conservant la même organisation quotidienne de mon travail.

Je découvre que produire du contenu pour soi est bien différent de produire du contenu en vue d'une publication à destination d'autrui.

Parallèlement à la rédaction du présent billet, j'ai testé une autre façon de travailler, tirant profit des outils que j'utilise pour gérer ce blog (Mon compte Google avec Docs, Reader, GMail, le BlocNotes).

Jusqu'à présent, donc, je compilais mes lectures dans une MindMap. Si je veux pouvoir combiner les avantages de ma précédente méthode et les possibilités offertes par les outils dont je dispose, il me semble que je vais devoir m'appuyer sur le premier atout de la suite Google, la capacité de recherche et de publication ultra simple.

En effet, je peux :

  • prendre mes notes de lecture dans Google Docs ou dans Google BlocNotes ;
  • classer les documents produits dans différents dossiers ;
  • publier soit en vue d'un travail collaboratif, soit en tant que billet dans mon blog.

Enfin, grâce à la puissante fonctionnalité de recherche, il me sera facile d'identifier les documents dont je dispose pour m'y réferer le cas échéant via l'une adresse Internet attribuée à chaque document publié/partagé.

vendredi 16 mai 2008

L’internet : mesures des appropriations d'une technique intellectuelle

Lorsque je prépare mes cours, je garde à l'esprit la remarque d'une apprentie.
Je formulais quelques conseils sur la mise en page de son rapport de stage, soulignant que ces choix visuels, plutôt pertinents, auraient pu être plus faciles à mettre en oeuvre si elle avait utilisé les bons outils bureautiques (Styles, tabulations, ...).

Sa réponse ne manqua pas de m'interpeler : "M'sieur, mon rapport, je le rends sur papier, alors que j'ai utilisé ou non les styles, tout le monde s'en fout !"

Réponse pragmatique, d'une apprentie qui touchait le point sensible : pourquoi utiliser cet outil compliqué quand on peut faire plus simple ?

Depuis, je conçois des activités témoignant des bienfaits de l'utilisation de l'outil informatique dans les règles de l'art.

Jusqu'à présent, je n'avais pas trouvé de littérature susceptible d'éclairer ma lanterne sur le comportement sous-jacent de mon apprentie.

C'est chose faite aujourd'hui !

Je vous invite à lire, à tout le moins parcourir, cette thèse (GUICHARD Eric. L’internet : mesures des appropriationsd’une technique intellectuelle. 2002).

J'ai particulièrement apprécié les paragraphes suivants :

mardi 13 mai 2008

Vous voulez être lu (et compris) ? Faites court ! (Notes de lecture)

Vous voulez être lu (et compris) ? Faites court ! (Notes de lecture)

Vous voulez être lu (et compris) ? Faites court !
La dernière étude de Jakob Nielsen sur le comportement de lecture des internautes semble confirmer ce que nous supposions déjà : l'internaute scanne davantage qu'il lit, mais surtout, son temps de cerveau disponible est limité, et l'incite à privilégier les textes courts et à négliger des articles trop longs.

Cela dit, faire court est un exercice intellectuel intéressant et bénéfique pour tout le monde : le lecteur, qui gagnera du temps, mais le rédacteur également, qui s'entraînera ainsi à structurer son discours sans le diluer et lui donnera plus d'impact.

Au-delà de la simple notion de longueur, la structure d'un texte relève aussi à mon sens de l'ergonomie, voire même du webdesign : regardez un article bien structuré (chapo, paragraphes, alineas, listes...), vous constaterez qu'il émane souvent d'une tête bien faite.

vendredi 9 mai 2008

Esprit critique, es-tu là ?

Esprit critique, es-tu là ? (Notes de lecture)

Banque des Savoirs: Esprit critique, es-tu là ?
Zététique : drôle de nom pour une discipline tout à fait sérieuse enseignée en faculté, qui s’efforce de fournir aux étudiants les outils intellectuels leur permettant de mieux saisir la démarche scientifique.

la zététique se fonde sur le refus de toute affirmation dogmatique. Émile Littré la définit lui-même dans son célèbre dictionnaire comme la "méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses".

Il s’agit de fournir aux étudiants les outils intellectuels et techniques leur permettant de comprendre et de mettre en œuvre la méthode scientifique.

Mais la zététique a ceci de particulier qu'elle prend pour objets d'études les phénomènes dits paranormaux.

Au delà de cette approche, comment peut-on développer l'esprit critique de nos apprenants, notamment lorsqu'ils sont confrontés au flot d'informations issues d'internet ?

Réussir ses liens internes pour le référencement (Notes de lecture)

Réussir ses liens internes pour le référencement (Notes de lecture)

Réussir ses liens internes pour le référencement - Analyse sur Journal du Net Solutions
Amener l'internaute à consulter son contenu et le conserver un maximum de temps sur son site : c'est le rôle primaire d'un lien interne.

La présence de ses liens se doit donc d'être logique pour offrir aux visiteurs un ou plusieurs chemins à emprunter.

Un raisonnement qui permettra non seulement d'augmenter les statistiques de consultation, mais également de favoriser la prise en compte de l'intégralité des pages dans les moteurs de recherche.

chaque page doit devenir une porte d'entrée.

Certains risques restent toutefois à considérer dans la politique de liens internes. Il faut faire attention à ne pas mettre trop de liens, ce qui peut d'une part gêner le visiteur dans la lecture mais également faire perdre toute la valeur d'une page. Sur des pages archives par exemple, où une succession de liens sont présentés sans aucune suite logique, il ne faut pas hésiter à mettre un lien en "no follow", ce genre de page pouvant être considérée comme du spam. Enfin, la pertinence des liens est la condition obligatoire. Ils doivent être efficaces et à valeur ajoutée.

jeudi 8 mai 2008

La longue traîne (notes de lecture)

La longue traîne (Notes de lecture)

La Longue Traîne InternetActu.net
Le choix infini révèle d’autres vérités sur ce que les consommateurs veulent vraiment et sur la manière dont ils le veulent.
économie numérique, longue traîne

Les amateurs s’aventurent jusqu’au bout du long catalogue des titres disponibles, ils vont beaucoup plus loin que ce qu’ils pourraient faire dans des magasins traditionnels

Et plus ils trouvent de titres, plus ils en réclament. Plus ils s’éloignent des sentiers battus, plus ils se rendent compte que leur goût est plus personnel qu’ils n’auraient pu l’imaginer (ou que ce que le marketing, le manque d’alternatives et une culture tirée par les Hits avaient pu leur faire croire).

Le problème majeur, si l’on peut dire, est que nous vivons dans un monde physique et que jusqu’à présent, il en allait de même de la plupart de nos médias culturels. Or, ce monde physique impose d’étroites limites à nos loisirs, de deux façons.


Dans tous les cas, les distributeurs ne proposeront que les contenus dont la demande justifie le stockage.

Cependant, la plupart d’entre nous attendent plus que des Hits. Nos goûts s’éloignent à un moment donné du courant général.

En gros, c’est une logique selon laquelle seulement les Hits ont le droit d’exister.Or des personnes comme Vann-Adibé et les responsables de iTunes, Amazon et Netflix ont découvert que les “bides” se vendent aussi. Et parce qu’ils sont tellement plus nombreux que les succès, l’argent qu’ils rapportent peut rapidement créer un formidable nouveau marché.

Quand on n’a plus à payer les étagères de présentation et même, dans le cas de services de distribution numérique tels qu’iTunes, ni de coûts de reproduction, ni pour ainsi dire de coûts de distribution, un bide devient une vente comme les autres et garantit la même marge qu’un succès.

En combinant tous les “non-Hits” sur la Longue Traîne, on obtient un marché qui dépasse largement celui des Hits.

Règle numéro 1: Faites en sorte que tout soit disponible


Ce qui compte n’est plus l’endroit ou les clients se trouvent, ni combien d’entre eux cherchent un titre en particulier. L’essentiel est qu’ils existent quelque part.

En conséquence, tout article ou presque mérite d’être proposé, car il a toujours une chance de trouver un acheteur.

Règle numéro deux : Divisez d’abord les prix par deux. Puis baissez-les encore.

Quand vous baissez les prix, les consommateurs ont tendance à acheter plus.

Autre leçon : attirez les consommateurs vers le bas de la Longue Traîne avec des prix intéressants.

La gratuité a donc aussi son coût : la valeur psychologique de la commodité. C’est ce seuil à partir duquel “ça ne vaut pas la peine” qui fait sortir le porte-monnaie.

Règle numéro 3 : Aide-moi dans la recherche

Le problème de MP3.com était de n’être que de la Longue Traîne. Il ne disposait pas d’accords de licence avec les maisons de disques pour pouvoir offrir de la musique populaire et plus commerciale. Par conséquent, il lui manquait un point de départ familier pour les consommateurs, à partir duquel celui-ci pouvait être tenté d’explorer plus avant l’offre disponible.

Au contraire, le succès de Netflix, Amazon et des services commerciaux de musique montre qu’il faut tenir les deux bouts de la courbe. Ces sites se différencient grâce à leur énorme choix de titres en dehors des circuits commerciaux, mais pour attirer les consommateurs ils continuent d’abord à assurer la promotion des Hits. Les meilleures entreprises de la Longue Traîne savent ensuite emmener les consommateurs plus loin, en les aidant à explorer des rivages inconnus à partir de leurs affinités.


Rhapsody procède en combinant guides thématiques et éditeurs humains. Netflix, qui loue 60 % de ses films via son système de recommandations de ses clients, ainsi qu’Amazon, exploitent pour leur part le filtrage collaboratif, qui leur permet de proposer à leurs clients des choix dérivés des comportements d’autres clients aux comportements similaires (« les clients qui ont acheté ce titre ont aussi acheté…»). Dans tous les cas, le but reste le même : utiliser les recommandations afin de tirer la demande vers le bas de la Longue Traîne.

Le modèle économique de la Longue Traîne traite les consommateurs en individus, offrant une personnalisation de masse à la place d’un marché de masse.

Les compétences des tuteurs et des apprenants à distance selon Faouzia Messaoudi

Les compétences des tuteurs et des apprenants à distance selon Faouzia Messaoudi (Notes de lectures)

http://blogdetad.blogspot.com/2008/04/les-comptences-des-tuteurs-et-des.html
Compétences requises chez le tuteur en ligne

Compétences requises chez l'étudiant en formation à distance

De la visite d’exploitation ou du témoignage d’agriculteurs à l’étude de cas problématisée

De la visite d’exploitation ou du témoignage d’agriculteurs à l’étude de cas problématisée (Notes de

http://www.idea.portea.fr/fileadmin/documents/Outils_d_application/Etude_de_cas_B._FLEURY.pdf
Tout d’abord, il est important de considérer que la réception de cette "information" par les élèves ne va pas de soi.
D’une part, elle n’aura d’intérêt que pour ceux qui se posent des questions ou qui ont des
projets qui les rendent aptes à la recevoir.

D’autre part, elle ne peut prendre sens pour un individu que s’il peut

l’intégrer dans son système de représentation, si elle ne heurte pas trop ses certitudes et son système de valeurs.

pédagogie, motivation

Il faut donc que le dispositif didactique crée des conditions favorables à l’intégration de l’information par les différents types d’élèves et qu'il permette à l’enseignant de repérer et de prendre en compte les éventuels obstacles.


pédagogie, condition d'apprentissage, motivation

Il s’agit donc de créer une situation d’apprentissage, à partir des premières visites d’exploitation, qui mette les élèves en situation de recherche, en situation de traitement d’un problème.


pédagogie, problème, situation d'apprentissage

Pour être compétent, il faut avoir des outils, savoir s’en servir, et reconnaître les situations dans lesquelles il est pertinent de les mobiliser.
Il ne suffit doncpas d’avoir construit l’outil pour devenir compétent. Il faut multiplier les occasions de mise en oeuvre, grâce à des scénarios pédagogiques de diagnostics sur d’autres cas, de projets ou de controverses.

compétence, outil, savoir

Les situations d’apprentissage sont montées selon les règles suivantes :
Elles partent, s’appuient ou sont réinvesties sur des études de cas.
Elles mettent les élèves en situation de traiter un problème
Le problème est puisé dans les situations sociales et professionnelles de référenceinstallation en agriculture, conseil)
Les mises en situation sont de trois ordres : situation de diagnostic, situation d’argumentation ou de controverse, situation de projet ou de conseil.
L’objectif d’apprentissage visé est soit la construction de l’outil de traitement d’un type de problème, soit le réinvestissement d’un outil précédemment construit.

situation d'apprentissage, problème, objectif pédagogique

Aide-toi, le tuteur t'aidera... Par Jacques Rodet (Notes de lecture)

Aide-toi, le tuteur t'aidera... Par Jacques Rodet (Notes de lecture)

http://blogdetad.blogspot.com/2008/04/aide-toi-le-tuteur-taidera-par-jacques.html
Il peut être tentant pour un apprenant, en proie à une difficulté, de rechercher immédiatement la solution à celle-ci auprès de son tuteur. Tout autant que la réponse, l'accès à la réponse, le cheminement qui va être celui de l'apprenant pour obtenir cette réponse, est constitutif de son apprentissage.

http://blogdetad.blogspot.com/2008/04/aide-toi-le-tuteur-taidera-par-jacques.html
Ainsi, la première ressource de support à l'apprentissage de l'apprenant à distance, c'est l'apprenant lui-même. Sa formulation de demande d'aide peut constituer un début de réponse à son problème. De plus, l'effort qu'il effectue pour qualifier cette demande d'aide rend plus aisée et donc plus certainement pertinente l'intervention du tuteur.

Prospecter sur internet : de nombreuses obligations d’identification (Notes de lecture)

Prospecter sur internet : de nombreuses obligations d’identification (Notes de lecture)

Avis d’expert : Prospecter sur internet : de nombreuses obligations d’identification par Christiane
Conformément à l'article 6 de la loi du 21 juin 2004 (LCEN), toute personne dont "l'activité est d'éditer un service de communication au public en ligne" doit communiquer certaines informations.
site internet, commerce électronique, législation

Les obligations d'identification communes à tous les sites

Les personnes physiques ont ainsi l'obligation de communiquer : leurs nom, prénoms, domicile et numéro de téléphone et, si elles sont assujetties aux formalités d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de leur inscription

Les personnes morales doivent quant à elles préciser leur dénomination ou leur raison sociale et leur siège social, leur numéro de téléphone et, s'il s'agit d'entreprises assujetties aux formalités d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de leur inscription, leur capital social, l'adresse de leur siège social.

Le site doit également faire mention du "nom du directeur ou du codirecteur de la publication et, le cas échéant, celui du responsable de la rédaction" et des nom, dénomination ou raison sociale et adresse et numéro de téléphone de l'hébergeur.

Les obligations spécifiques aux cybermarchands

s'il s'agit d'une personne physique, ses nom et prénoms et, s'il s'agit d'une personne morale, sa raison sociale, l'adresse où elle est établie, son adresse de courrier électronique, ainsi que, depuis la loi Chatel du 3 janvier 2008 (loi n°2008-3 du 3 janv. 2008 entrant en vigueur le 1er juin 2008), ses coordonnées téléphoniques permettant d'entrer effectivement en contact avec elle ;

Ce qu'il faut retenir

Un site internet marchand doit mentionner à minima :

- s'il s'agit d'une personne morale, sa dénomination ou raison sociale, l'adresse de son siège sociale, son numéro de téléphone, et si elle est assujettie aux formalités d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de son inscription ;

- s'il s'agit d'une personne physique, ses nom et prénom, son adresse, ses coordonnées téléphoniques permettant d'entrer effectivement en contact avec elle, et si elle est assujettie aux formalités d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de son inscription.

Par ailleurs, et suivant en cela la Recommandation du Forum des droits sur l'Internet du 31 août 2007, "Droit de la consommation appliqué au commerce électronique", l'ensemble de ces informations pourra utilement être réuni sur une unique page et sous une expression commune (mentions légales, informations légales) aisément identifiable par les internautes.


Prospecter sur Internet : les mentions obligatoires concernant l’offre (Notes de lecture)

Prospecter sur Internet : les mentions obligatoires concernant l’offre (Notes de lecture)

Avis d’expert : Prospecter sur Internet : les mentions obligatoires concernant l’offre par
Les informations à fournir

les caractéristiques qualitatives et quantitatives du bien ou du service ainsi que "la période pendant laquelle il est prévisible que les pièces indispensables à l'utilisation du bien seront disponibles sur le marché

Les modalités de livraison ou d'exécution, ainsi que la date limite de livraison doivent également être indiquées.

Les conditions des offres promotionnelles (rabais, primes, cadeaux, etc.), concours et jeux promotionnels proposés par voie électronique doivent être clairement précisées et aisément accessibles pour les destinataires

La mention du délai de validité de l'offre, exigée par l'article L. 121-18 du Code de la consommation, est importante car le cybermarchand reste engagé dans les termes de son offre tant qu'elle demeure accessible par voie électronique "de son fait"

Les informations spécifiques aux offres d'accès Internet

Lire, comprendre et interpréter une consigne (Notes de lecture)

Lire, comprendre et interpréter une consigne (Notes de lecture)

http://mail.google.com/mail/?source=navclient-ff#inbox/1195cc374c74fb96
Une même consigne peut être interprétée différemment par plusieurs individus. L'enseignant doit donc rédiger une consigne qui sera comprise de la même manière par l'ensemble de ses élèves

D'un point de vue cognitif, la lecture d'une consigne active des mécanismes de compréhension et d'interprétation qui permettent à l'élève de construire une représentation de la tâche ou du but à atteindre.

Il s'agit de leur apprendre et de les entraîner à :
- Repérer les contraintes
- Agir suivant des contraintes
- Vérifier qu'à chaque étape on respecte les contraintes
- Prendre une décision en identifiant les contraintes

Des indicateurs plus précis pourraient se formuler de la sorte :
Pourquoi ce travail ? (quel intérêt retirera l'élève)
Que doit réaliser l'élève ? (un paragraphe argumenté, une simple restitution de connaissance)
Comment faire et avec quoi ? (temps imparti, matériel autorisé)
Jusqu'à quel degré d'achèvement ? (nombre de réponses acceptées, nombres de justifications attendues pour déterminer le registre d'un texte par exemple)

Plusieurs solutions sont formulées par les pédagogues :
- donner des consignes standardisées (au risque de leur apprendre des automatismes au lieu d'une vraie méthode),
- donner une seule consigne à la fois (à nuancer, car le jour du baccalauréat, toutes les consignes sont écrites et l'élève se retrouvera seul devant sa copie),
- analyser des énoncés de toutes les matières (souligner les mots importants, faire reformuler des énoncés mathématiques en cours de français),
- travailler sur des textes injonctifs (recette de cuisine, mode d'emploi, notices techniques)
- travailler le vocabulaire et la grammaire spécifique

Comprendre des consignes n'est pas une fin en soi, mais cette compétence constitue une des conditions de la réussite scolaire. Il ne s'agit pas seulement de comprendre un court discours dans ses aspects syntaxiques et lexicaux. Dans une classe, les enseignants, toutes matières confondues, donnent sans cesse des consignes que les élèves doivent exécuter. Pourtant, il arrive régulièrement que ces consignes ne soient pas suivies! Il en est de même des énoncés d'exercices ou des sujets de concours.
pédagogie, consigne

La rétroaction, support d'apprentissage (Notes de lecture)

La rétroaction, support d'apprentissage (Notes de lecture)


La rétroaction, support d'apprentissage

Dans un modèle de type académique, elle s’attachera essentiellement à mesurer le niveau de performance de l’apprenant. On parlera alors d’évaluation objective, car basée sur des critères fixés par l’évaluateur, permettant de mesurer le niveau d’atteinte des objectifs pédagogiques par l’apprenant. Ainsi, l’évaluation est souvent uniquement synonyme de correction afin d’amener l’apprenant à adopter le comportement que l’on attend de lui
rétroaction, évaluation, objectif pédagogique


La démarche constructiviste aborde la question de l’évaluation de manière très différente. Il s’agit moins d’évaluer les connaissances acquises que de repérer la façon dont l’apprenant a construit ses connaissances.

Au-delà, l’évaluation n’apparaît plus comme la sanction de l’apprentissage mais participe à celui-ci.

Quelles que soient les méthodes employées, la rétroaction incarne un jugement de valeurs.

Pour autant, à défaut d’être arbitraire, le jugement est le résultat issu de l’examen contradictoire des faits, des prises de position.

Car plus qu’impartial, un jugement se doit d’être légitime. Or la légitimité ne va de soi que lorsqu’il y a échange, dialogue et reconnaissance mutuelle des droits et devoirs de chacun. La rétroaction aux travaux des apprenants fait partie de ce dialogue.

Sur le plan pédagogique, qui nous intéresse ici, nous retiendrons que la rétroaction :
i) vient en réponse à un travail de l’apprenant ; ii) propose une correction commentée ; iii) exprime un jugement de valeurs qui se doit être raisonné et argumenté ; iv) a pour objectif de permettre à l’apprenant d’approfondir sa connaissance et de lui indiquer comment y parvenir.

Précisons toutefois, que ce contenu devrait permettre à l’apprenant de faire le point sur ses connaissances et de lui indiquer des pistes d’approfondissement sur les plans cognitif, méthodologique, métacognitif.

Il doit repérer la manière dont l’apprenant organise, structure et présente ses connaissances.

Il relève les erreurs conceptuelles, apporte des précisions, développe des arguments, souligne la justesse du propos, la nuance…

L’évaluateur apprécie la connaissance de l’apprenant par rapport au sujet traité, mais il la situe également par rapport à un cadre plus vaste, celui du cours, du cursus de formation, du projet pédagogique et professionnel de l’apprenant. Ce repositionnement méta-cognitif, s’il ne reflète que le jugement de l’évaluateur, est toutefois susceptible de provoquer une réflexion et des activités métacognitives de la part de l’apprenant

La rétroaction doit également permettre à l’apprenant de progresser sur le plan méthodologique.

La rétroaction est d’abord un acte de communication.
Dès lors, plus l’émetteur (l’évaluateur) sera en mesure d’adapter son message aux caractéristiques du récepteur (l’apprenant), mieux celui-ci sera reçu et utile.

La rétroaction, parce qu’elle intervient à un moment particulier du processus d’apprentissage, qu’elle est attendue par l’apprenant, joue une rôle affectif non négligeable.

L’évaluateur doit attacher une importance particulière aux termes et au ton de sa rétroaction dans laquelle l’apprenant trouve outre les appréciations révélatrices de la perception de sa compétence, des éléments de motivation et d’encouragement.

Le principal avantage d’une rétroaction orale réside dans le fait qu’elle se déroule sur un mode interactif et synchrone. Tout au long de la rétroaction, l’apprenant est en mesure de demander des précisions à l’évaluateur, la négociation du sens s’effectue naturellement.

L’apprenant doit faire un effort particulier d’attention auditive et prendre des notes s’il veut conserver une trace durable de la rétroaction.

L’apprenant peut donc, réaliser un véritable travail cognitif et métacognitif à partir du texte de la rétroaction.

Les apprenants utilisent diversement les rétroactions de leurs évaluateurs.

Appropriation cognitive

Appropriation méthodologique

Appropriation métacognitive

Support affectif et motivationnel

la rétroaction soit structurée en chapitres pour chacun des plans sur laquelle le contenu est signifiant.

Sur le plan cognitif, le tuteur doit, à notre sens, au-delà de son travail de correction qui consiste à repérer les oublis et les erreurs conceptuelles, exprimer sa propre façon de voir. Ainsi, il argumente son évaluation et crée les conditions favorables à la poursuite du dialogue.

Nous proposons donc que dans sa rétroaction, le tuteur : ii) exprime et argumente sa façon de voir et invite l’apprenant au dialogue ; iii) présente rapidement les points qui font débat dans la communauté pédagogique ; iv) indique l’accès à des ressources documentaires complémentaires. En relation avec le service documentaire, le tuteur transmet les références des articles de revues parus récemment sur le sujet traité ; v) suggère des échanges particuliers entre pairs.

Nous proposons donc que le tuteur : vi) évalue les stratégies méthodologiques de l’apprenant ; vii) suggère d’autres stratégies ;viii) exprime son savoir-faire méthodologique et incite au partage mutuel

Nous proposons donc que le tuteur : ix) situe les connaissances de l’apprenant par rapport aux objectifs du cours ; x) invite l’apprenant à mettre en œuvre des activités métacognitives ou lui en propose certaines ; xi) engage un dialogue avec l’apprenant sur son profil d’apprenant. Nous proposons également que la personne ressource chargée de l’encadrement-programme, en fin de cours : xii) réalise une rétroaction de type métacognitif ; xiii) s’ouvre au dialogue et rappelle sa fonction de support en matière d’orientation

En formation à distance le développement de l’autonomie de l’apprenant représente un objectif pédagogique à part entière, le style constructif devrait donc être privilégié. En l’employant, le tuteur souligne son respect de l’apprenant, suggère et s’ouvre au dialogue, confirme sa disponibilité.

LA RÉTROACTION, SUPPORT D’APPRENTISSAGE ? 67 L’efficacité de l’action d’encadrement et de support d’un tuteur est largement conditionnée par la qualité des échanges établis avec l’apprenant tout au long du cours. Si sa capacité d’empathie pour celui-ci, c’est-à-dire sa faculté intuitive à percevoir ce que ressent l’apprenant, est déterminante, il est difficile d’en cerner et encore moins de modéliser les facteurs déclencheurs et les stratégies possibles. La rétroaction, plus qu’un élément agissant sur le plan affectif, est souvent l’expression et, pour ainsi dire, la synthèse du support affectif qui a été fourni à l’apprenant. Toutefois, comme nous l’avons déjà souligné, le style de la rétroaction peut avoir des conséquences non négligeables sur la manière dont celle-ci sera reçue affectivement. Un style négatif est susceptible de provoquer des blocages et de renforcer les préjugés de l’apprenant. Un style uniquement positif, s’il est agréable pour l’apprenant, ne le sollicite que très peu et n’est pas de nature à susciter un approfondissement de ses connaissances ou de ses pratiques. En formation à distance le développement de l’autonomie de l’apprenant représente un objectif pédagogique à part entière, le style constructif devrait donc être privilégié. En l’employant, le tuteur souligne son respect de l’apprenant, suggère et s’ouvre au dialogue, confirme sa disponibilité. Au-delà du style employé, le tuteur devrait s’attacher à personnaliser, le plus possible, ses propos.

Nous proposons donc que le tuteur : xiv) privilégie, pour la formulation de sa rétroaction, le style constructif ; xv) se remémore et utilise les références personnelles de l’apprenant.

En conséquence nous proposons : xvi) que les rétroactions soient écrites ; xvii) que les rétroactions soient transmises sous forme de fichiers informatiques.

En effet, l’apprenant, à l’issue de la remise de son travail, enchaîne le plus souvent sur l’étude d’une autre partie du cours ou sur un autre cours. Il est donc important qu’une rétroaction qui l’incitera à revenir et à approfondir ses connaissances sur le thème précédemment traité ne lui parvienne pas trop tardivement, à charge pour lui de planifier le traitement de celle-ci.

Nous proposons donc : xviii) que les rétroactions soient transmises dans un délai de dix à quinze jours ; xix) que l’apprenant avertisse le tuteur à l’avance de la date d’envoi de son travail.

l’apprenant devrait être, dans une démarche constructiviste, son premier et propre évaluateur.

Sur le plan administratif, nos propositions sont : xx) qu’un tuteur encadre un apprenant pour une durée minimale de six mois ; xxi) que la personne chargée de l’encadrement-programme sensibilise l’apprenant aux avantages liés à l’encadrement par un même tuteur durant une période significative ; xxii) que le tutorat se prolonge du tiers de la durée officielle du cours après la dispense de la note.