Dans le prolongement de mon précédent billet en réponse à Sylvain, je publie le commentaire rédigé en réponse au billet de Missmath à propos de l'Excellence Universelle :
"Ma chère cousine, ton billet fait écho à celui de Sylvain.
Tu publies ton S.O.S. alors que je suis moi-même confronté au(x) doute(s) avec une classe en particulier (adultes en reconversion/insertion) : la mayonnaise ne prend pas, je ne parviens pas à les intéresser, bien que l'échec dans ma matière soit éliminatoire à l'examen, ils ne font aucun effort.
Ils sont venus apprendre de la technique pratico-pratique et je leur demande de réfléchir sur un futur improbable (Etude Prévisionnelle à l'Installation), ainsi le veut le programme...
C'est sans doute confortable de rejeter la responsabilité de cet échec sur eux... mais, d'un autre côté, sur la dizaine de classes dont j'ai la charge, dans la même matière de base (la maîtrise des outils bureautiques au service de leur vie professionnelle), cette classe est la seule qui m'échappe.
Qui donc doit endosser la responsabilité : eux, moi, le système ?
D'une part, l'enseignant ne saurait être complètement responsable des décisions, ou de l'absence de décision, des apprenants qui exercent leur libre-arbitre.
D'autre part, ainsi que je le souligne dans un commentaire au billet de Sylvain, il est important de revenir aux fondamentaux.
Si, dans l'immédiat, nous (mes apprenants et moi au sein du système) ne sommes pas réceptifs afin d'être en mesure d'aborder le programme dans toute sa richesse et sa profondeur, alors, revenons à l'essentiel.
Revenons à ce qui pourra leur servir lorsqu'ils seront dans la situation décrite par ton professeur d'université : donnons leur les bases nécessaires et suffisantes pour qu'ils puissent réagir et corriger le tir quand ils y seront disposés et réceptifs.
Un mot sur le système et son fonctionnement : par définition, ce dernier est homéostatique.
Son état résulte de la somme des individualités sublimée/régulée/lissée par leurs interactions respectives.
De mon point de vue, le système n'est pas responsable, en ce sens qu'il n'est pas maître de son état.
Jean-François, dans son commentaire, traduit bien cet état de fait : nous sommes individuellement responsable de notre sphère d'influence.
La somme de nos sphères d'influence respectives peut constituer un évènement suffisamment déstabilisateur pour induire un changement...
Si nous parvenons à faire comprendre à nos apprenants qu'ils disposent de ce pouvoir fondamental, alors, pourquoi ne pas espérer ?"
dimanche 29 novembre 2009
Une fois n'est pas coutume... je philosophe ? (2)
mercredi 25 novembre 2009
Corriger pour évaluer / Evaluer pour corriger (2)
Dans le prolongement de mon précédent billet, je vous invite à prendre connaissance des réflexions de Jacques RODET sur la rétro-action aux travaux des étudiants sur le Blog de t@d.
mercredi 18 novembre 2009
A propos d'évaluation (7) : quel gradient retenir ?
Dans le prolongement de mon précédent billet sur les gradients d'évaluation, voici une autre proposition, trouvée dans ce billet du blog Another Teacher's WebSite :
Les 4 réponses proposées excluent la possibilité de viser « la moyenne », et surtout, de s’en contenter. Si l’objectif n’est pas complètement ni pas du tout atteint, l’élève doit obligatoirement se positionner entre « à peine » et « presque ».
mardi 17 novembre 2009
Une fois n'est pas coutume... je philosophe ?
Je reproduis dans ce billet le commentaire que j'ai apporté au billet, Malaise dans le système, que Sylvain BERUBE publie sur son blog, Variations sur thèmes.
Vaste sujet... D'ordinaire, je m'abstiens d'intervenir sur des sujets qui me paraissent trop éloignés de ma petite sphère d'influence, considérant que je n'ai pas assez de temps pour rédiger une réponse à la hauteur des enjeux... Je vais faire une exception, parce que je pense pouvoir répondre en quelques phrases... ce qui ne diminue en rien l'importance du sujet...
1° Les "distorsions" générationnelles ont toujours existé : les plus jeunes adoptent plus rapidement les avancées scientifiques et technologiques. Le monde avance ainsi...
2° Cette propension à la précipitation nous touche tous plus ou moins selon nos centres d'intérêts. Nous sommes impatients d'essayer, tester, posséder, utiliser, intégrer à notre quotidien ce qui nous paraît innovant.
Nous en oublions de réfléchir aux conséquences à moyen et long terme : par exemple, quasiment plus personne n'imprime ses photos, tous nous les conservons sous forme numérique... Mais qui parmi vous fait des sauvegardes ? Qui connait la longévité réelle d'un support numérique ? Il faut avoir perdu deux ans de photos pour commencer à se poser des questions.
3° L'homme normal (ou la femme normale...) est plongé dans son quotidien : tout ce qui peut lui paraître améliorer son quotidien (avec ce que cela suppose d'instantanéité) est bon à prendre...
4° Les TICs n'échappent pas à cette/ces règle(s)... Selon moi, les TICs ne justifient pas le brassage qu'elles suscitent. Les TICs sont des outils, chacun se les approprient, à son rythme, avec les moyens (tant intellectuels que financiers) dont il dispose.
Les TICs creusent les écarts entre les individus ?
Pas plus que :
* les stylos plumes Or par rapport aux BICs ;
* les calculatrices sophistiquées par rapport au simple calculette ;
* l'encyclopédie Universalis par rapport à la collection Tout l'univers ;
* le Scooter par rapport à la mobylette ou au vélo ;
* les dernières voitures à la mode par rapport à la traban...
Tout est question de contexte et de point de vue...
Les TICs ne doivent pas être le prétexte à évoquer le mal être d'une institution qui, partout dans le monde, tente de trouver des boucs-émissaires pour masquer son incompétence à enseigner les fondamentaux !
Les seules vraies inégalités dont un enseignant doit se soucier relèvent non pas des outils, mais des fondamentaux.
Nos apprenants savent-ils suffisamment lire, compter, analyser, synthétiser pour s'approprier n'importe quel outil ?
Nos apprenants ont-ils suffisamment envie d'exercer leur curiosité pour apprendre de nouvelles connaissances lorsque c'est nécessaire ?
Nos apprenants auront-ils suffisamment de volonté pour exercer leur autonomie ?
Pour rebondir sur la conclusion du billet de Sylvain, je crois pouvoir répondre Oui à la dernière de mes questions : nos apprenants savent réseauter quand c'est nécessaire, ils n'ont pas attendu pour le faire...
lundi 2 novembre 2009
Auto-satisfaction ! ;o)
Parmi les dernières références bibliographiques partagées par le CTREQ_RIRE, j'ai trouvé ceci :
J'ai le plaisir d'y voir une confirmation de mes choix pédagogiques, d'où mon auto-satisfaction revendiquée dans le titre de ce billet !
Le tableau synthétique ci-dessous témoigne du fait que mes pré-occupations vont dans le bon sens, ce qui, je ne m'en cache pas, est assez rassurant alors que j'ai parfois des doutes sur ma capacité à exercer mon métier avec pertinence et efficience !