Je relaie cet article publié dans l'Expresso du Café Pédagogique en date du 15 Septembre 2009.
La réussite scolaire : une mobilisation citoyenne
Les journaux du matin bruissent de commémorations et de décomptes effrayants : attentats du onze septembre, faillite de Lehman Brothers et déclenchement de la crise, cheminement de la grippe A. Et dans le chemin chaotique tracé par des évènements incontrôlables, des effets papillon à répétition, on se dit qu’il faut être sacrément armé aujourd’hui pour tenir un cap quand on a quinze, vingt ans ou plus.
Et la seule arme qui vaille s’appelle le savoir. Comprendre, savoir décrypter, ne pas céder aux sirènes de l’interprétation hâtive, analyser pour ne pas se déchaîner contre des boucs émissaires, ne pas sombrer dans les écueils les plus sinistres, rester humain, simplement humain.
Nous sommes inégaux face à l’accès au savoir : inégalités sociales, territoriales, cognitives même. L’école publique, républicaine est un formidable outil de lutte contre les inégalités mais elle ne suffit plus. Aujourd’hui, un jeune sur cinq quitte l’école sans diplôme avec à la clé des difficultés d’insertion. Ce constat, par temps ordinaire est déjà terrible. En temps de grandes incertitudes, il devient inacceptable. Il appelle à une véritable réaction citoyenne.
La deuxième édition de la journée du refus de l’échec scolaire est organisée le 23 septembre par l’Afev et ses partenaires. Elle s’intéresse au collège, années scolaires de tous les dangers où le décrochage peut prendre racine. Le Café Pédagogique relaie et soutient cette journée. Tout au long de l’année, nos éditions quotidiennes et mensuelles relatent des initiatives d’enseignants, individuelles ou collectives qui cherchent simplement à ce que des jeunes ne se trouvent pas à l’écart des chemins du savoir. La créativité éducative est alors souvent au rendez-vous. C’est ce que nous ont montré les initiatives exposées au dernier forum des enseignants innovants de Roubaix. Elle demande toutefois à être soutenue par la communauté éducative toute entière et au-delà par la société civile et politique.
Car l’accès au savoir pour tous et à la qualification, mériterait aujourd’hui qu’on le considère comme un véritable droit du citoyen.
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