jeudi 23 décembre 2010

De l'importance du choix du vocabulaire (4)

A l'occasion d'un reportage télévisuel tourné à Montréal, j'ai constaté que cette contrée parle de ses aînés tandis qu'en France, nous parlons des vieux à moins que nous faisions dans l'hypocrisie et utilisions l'expression Personnes Âgées.


L'état d'esprit associé au vocable québécois est plein d'espoir en cela qu'il reconnait, potentiellement, à nos aïeuls l'expérience, la sagesse que confère la Vie.


Le vocable français résonne/raisonne au passé...


Cet exemple témoigne de l'importance que peut revêtir un simple mot, voire une intonation et plus encore une attitude dans ma pratique d'une correction interactive à laquelle je réfléchis depuis quelques temps déjà (1, 2, 3, 4) et que je relaterai dans un prochain billet.


dimanche 17 octobre 2010

Pédagogie Explicite : mettre un haut-parleur sur sa pensée !

La pédagogie explicite apporte des éléments de réponses à mon interrogation relative à la mise à disposition ou non d'un modèle, d'un exemple, à l'intention de mes apprenants.


Cette pratique prône la mise à disposition d'un exemple et d'un contre-exemple, mais elle va plus loin, en invitant l'enseignant à présenter l’information explicitement, en « mettant un haut-parleur sur sa pensée » et en montrant tous les liens possibles pour parvenir à la compréhension.


Cette approche me conforte dans la rédaction de ma FAQ (1, 2, 3), mais aussi dans le sentiment que j'éprouve d'une absolue nécessité de préparer chaque activité pédagogique avec précision et rigueur.
Chaque apprenant doit pouvoir suivre son propre cheminement, mais il appartient à l'enseignant de choisir les moyens à privilégier, compte tenu du contexte particulier de sa classe.


A ce titre, je renvoie à la lecture de cet article d'Henri BOUDREAULT sur le blog Didactique Professionnelle : Un itinéraire d'apprentissage pour faire adhérer et pour motiver.







Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

samedi 2 octobre 2010

L’anticipation = moteur de l’action ?

Nouvelle année scolaire, nouveaux élèves, nouvelles interrogations...


Dans un précédent billet, je présentais l'outil sur lequel je m'appuie pour diffuser les consignes et les savoirs que je tente de transmettre.


Dans cet autre billet, j'évoquais la possibilité d'offrir à mes apprenants la possibilité de m'observer en train de "faire" l'activité qu'ils devraient eux-même réaliser : j'ai rapidement abandonné cette solution, trop d'apprenants n'étaient pas attentifs...


Récemment, en cours, j'ai demandé à mes apprenants de présenter la région où ils vivent (J'ai déjà utilisé cette activité plusieurs fois...).


Comme à l'habitude, nous décortiquons ensemble le contexte et le cheminement méthodologique que je propose.






Cette lecture commune permet à chaque apprenant de poser les questions qui lui viennent à l'esprit tant sur la forme que sur la méthode.
C'est pour moi l'occasion de préciser qu'ils/elles sont libres de choisir les modalités de présentation qui leur plaisent, sauf exigence explicite dans une consigne.


Chacun, en autonomie et à son rythme, doit ensuite prendre connaissance des consignes méthodologiques de réalisation tout au long des étapes de l'activité :




Et notamment, celles de cette étape où j'impose la structure du document et certaines modalités de présentation (Utilisation des styles pour faciliter l'insertion automatisée d'un sommaire) :




Souvenez-vous, dans toutes les autres étapes, la présentation est libre, chacun peut adopter les mises en forme qu'il considère comme susceptible d'améliorer la lisibilité de son document.


=> Je ne fournis aucun modèle !


Cette année, les deux classes concernées par cette activité étaient inquiètes à l'idée de ne pas produire un document conforme aux consignes.
Je l'ai ressenti une première fois lors de la lecture commune, puis tout au long des étapes, chacun me sollicitant pour savoir si ce qu'il avait produit était "bien".


Deux groupes classes adoptant la même attitude, ce n'est pas un hasard...
Je m'interroge, dois-je fournir un modèle, au risque de recevoir des documents identiques à ce dernier et les uns aux autres...


Quid de la créativité, de la liberté dans l'apprentissage ?


Mes recherches m'ont conduit à lire, notamment, ce document : Expliciter l'anticipation.


Les apprenants de cette année seraient-ils prisonniers du système école à ce point qu'ils sont incapables d'anticiper librement sur mes consignes générales au point de réclamer un modèle afin de produire un document conforme ?


Une autre de mes lectures, Pas doué pour les maths, me conduit à penser qu'en fait, l'attitude de mes apprenants remontent à un vécu plus ancien...


Pour en avoir discuté avec mes apprenants, il semble que les cours d'informatique/bureautique qu'ils ont suivi précédemment, relevaient davantage de l'exercice dirigé, contraint, où créativité et autonomie n'avaient pas leur place.
Placés en situation d'exercer cette autonomie, ils n'ont pas su sortir de leurs schèmes initiaux, incapables d'exploiter la liberté que je leur offrais, incapables d'anticiper sur le résultat de la pratique de leur propre autonomie...


Comment corriger le tir, sans céder à la facilité du modèle comme guide ?

samedi 31 juillet 2010

Explorer la démarche d'un artiste pour apprendre...

FunderStanding propose des activités pédagogiques susceptibles de développer le cerveau droit.


On y découvre notamment, une référence aux oeuvre de Chuck CLOSE qui propose un kit pédagogique pour faciliter la compréhension de son art.


Ce n'est pas la première fois (sérendipité !) que je rencontre, sur le net, des sites d'artiste qui s'appuient sur l'art pour favoriser des processus d'apprentissage, voire même pour accompagner chacun dans une démarche d'apprendre à apprendre.


Ces démarches font souvent référence au concept de Learning By Doing, que j'associe, peut-être à tord, au paradigme de l'Enaction.


A titre d'exemple, afin d'initier mes apprenants aux techniques de manipulation des images....

J'ouvre une parenthèse ici : dans le cadre de la rédaction du premier jet  de ce billet, j'emploie manipulation d'images, selon moi plus approprié au contexte du Learning By Doing.
Mais, je crois que cette terminologie est trop empreinte, dans notre culture, d'une connotation négative, donc...


A titre d'exemple, afin d'initier mes apprenants aux logiciels de traitement d'images, je leur demande, sur la base de la technique du pointillisme, de reconstituer une image par assemblage d'une multitude de petites photos :

  • chacun doit choisir une photo de départ et réfléchir à sa dimension afin que cette dernière soit compatible avec l'objectif initial ;
  • chacun doit être capable de trouver des photos en grand nombre pour réaliser l'assemblage, de les stocker ;
  • c'est l'occasion d'apprendre à re-travailler une photo : dimenssionnement, couleur, luminosité, contraste, ...
  • nous abordons ensemble la notion du droit d'auteur, le droit à l'image, ...
Tout cela tout au long de la pratique de chacun pour reconstituer l'image de départ.







lundi 26 juillet 2010

Travail de/en groupe ?

mercredi 21 juillet 2010

A propos d'évaluation (9) : mes grilles d'évaluation pour la rentrée 2010



Bonjour !


J'envisage l'an prochain d'unifier mes grilles d'évaluation autour des items du B2i Collège et Lycée.


Pour chacun des items, j'ai tenté de rédiger des compétences dont je vous soumets la liste en pièce jointe.


Cette grille serait utilisée, tout au long de l'année, selon différentes modalités :
Check-list pour l'apprenant : il vérifie que sa production répond bien aux exigences ;
Grille d'évaluation interactive : je corrige, en compagnie de l'apprenant, en direct live, sa production.


La grille est toujours la même, ce qui devrait permettre de mieux percevoir les progrès de l'apprenant.


Chaque compétence est évaluée sur une échelle de 1 à 4 : quel libellé explicite donneriez-vous à chacun des niveaux de réussite ?


Merci par avance de vos retours nombreux et argumentés...


P.S. : Si les documentalistes voulaient bien accordés une attention particulière aux compétences qui les concernent...



Je serais efficace avec mes outils numériques si je sais :

dimanche 4 juillet 2010

Le titre : ce prescripteur de lecture...

Je poursuis ma réflexion relative à la gestion de mes flux d'information et à leur exploitation...


Comment choisissez-vous vos lectures dans la liste de votre agrégateur ?


Personnellement, j'accorde beaucoup (trop ?) d'importance au titre de chaque publication : si le titre me parle, alors, j'approfondis...


Les journalistes l'ont bien compris...
Si vous observez, dans une salle d'attente, la façon dont les gens choisissent le journal qui va les aider à passer le temps, vous serez sans doute convaincu de la puissance du titre...

mardi 29 juin 2010

François GUITE est de retour parmi les pensants !

François GUITE annonce son retour dans le monde du blog construit : chic !


Il tire les conclusions de son utilisation de Twitter et d'une expérience professionnelle qui rejoint ma propre réflexion : colliger de l'information sans fin ne nourrit pas son homme !


Je ne prétends pas me comparer à François dont la solidité des réflexions dépasse mon champ d'action, j'éprouve néanmoins une certaine fierté à avoir annoncé très tôt que Twitter n'était qu'un pis aller.


A l'heure où Florence MEICHEL se bat pour l'avenir d'Apprendre2.0 sous sa forme actuelle, je ne peux m'empêcher de constater une certaine convergence entre ces deux démarches qui visent l'une et l'autre, à la sauvegarde et à la production d'une information réfléchie, porteuse d'un contenu durable en opposition avec l'éphémère Twitter !

dimanche 13 juin 2010

A propos d'évaluation (8) !

Je publie ci-dessous, ma réponse à la demande d'assistance formulée par Missmath dans son billet Réussite ou échec ? Appel à tous.




Je ne connais pas l'organisation des filières d'enseignement au Québec, donc ma réponse ne tiendra pas compte de ce contexte particulier.

En France, ce type d'évaluation existe en formation d'adultes.
Je suis amené à le pratiquer.

Comme chez toi, il y a des profs/formateurs qui s'arrangent, systématiquement, pour ne pas avoir à proposer de rattrapage...

Je revendique une position moins systématique, plus raisonnée et adaptative :

A la base, j'enseigne la bureautique.

Dans le cadre d'une formation d'adultes aux métiers de l'élevage canin et de l'éducation canine je tente d'amener les adultes à un niveau de maîtrise de cet outil suffisant pour qu'ils soient capables de réaliser leurs propres documents d'accompagnement de leur politique commerciale (carte de visite, plaquette publicitaire, diaporama, voire site internet).

Mon enseignement n'est donc pas au coeur de leur métier, même si il peut leur permettre d'économiser sur les frais de création de leur entreprise.

Dans cette optique, je considère que la qualité bureautique des documents produits n'est pas très importante : ils pourront toujours sous-traiter le moment venu.

En revanche, il est important qu'ils soient capables de formuler un cahier des charges à destination du sous-traitant...

Par conséquent, dans mon processus d'évaluation, je privilégie la méthodologie, que chacun est capable d'assimiler, à la pratique bureautique (certains n'avaient jamais touché une souris avant mon cours...).

Les maths font parties des matières-outils dont tout un chacun peut avoir besoin dans sa vie.

D'accord !...

Mais savoir intégrer une formule de surface pour en déduire la formule du même volume n'est-il pas démesuré ?
Ton étudiante ne peut-elle se contenter d'apprendre par coeur la formule du volume ?

Autrement dit,
* dans le cadre du cursus d'une part,
* du projet professionnel de ton étudiante d'autre part,
* au vue de ta propre expérience quant à l'utilité de cette partie du programme,
* en tenant compte de la possibilité/nécessité croissante pour chacun de se former tout au long de sa vie et donc de la possibilité de revenir sur un contenu lorsqu'il en aura réellement besoin et sera motivé pour l'assimiler,

...tes pensées impures t'inclinent-elles à la clémence ou à l'exigence ?




P.S. : j'ai volontairement éliminer des critères, l'assiduité et la motivation de l'étudiante tout au long de sa formation...

Je respecte en cela, son éventuel choix d'en faire le minimum dans ta matière au profit d'autres matières...

Ce n'est pas parce qu'un ministère décide que tel ou tel contenu doit être présent dans un cursus que pour autant, l'apprenant doit y souscrire. (Ce qui ne dispense pas l'enseignant, en revanche, de respecter le programme pour donner toutes ses chances à l'apprenant !)