Je publie ci-dessous, ma réponse à la demande d'assistance formulée par Missmath dans son billet Réussite ou échec ? Appel à tous.
Je ne connais pas l'organisation des filières d'enseignement au Québec, donc ma réponse ne tiendra pas compte de ce contexte particulier.
En France, ce type d'évaluation existe en formation d'adultes.
Je suis amené à le pratiquer.
Comme chez toi, il y a des profs/formateurs qui s'arrangent, systématiquement, pour ne pas avoir à proposer de rattrapage...
Je revendique une position moins systématique, plus raisonnée et adaptative :
A la base, j'enseigne la bureautique.
Dans le cadre d'une formation d'adultes aux métiers de l'élevage canin et de l'éducation canine je tente d'amener les adultes à un niveau de maîtrise de cet outil suffisant pour qu'ils soient capables de réaliser leurs propres documents d'accompagnement de leur politique commerciale (carte de visite, plaquette publicitaire, diaporama, voire site internet).
Mon enseignement n'est donc pas au coeur de leur métier, même si il peut leur permettre d'économiser sur les frais de création de leur entreprise.
Dans cette optique, je considère que la qualité bureautique des documents produits n'est pas très importante : ils pourront toujours sous-traiter le moment venu.
En revanche, il est important qu'ils soient capables de formuler un cahier des charges à destination du sous-traitant...
Par conséquent, dans mon processus d'évaluation, je privilégie la méthodologie, que chacun est capable d'assimiler, à la pratique bureautique (certains n'avaient jamais touché une souris avant mon cours...).
Les maths font parties des matières-outils dont tout un chacun peut avoir besoin dans sa vie.
D'accord !...
Mais savoir intégrer une formule de surface pour en déduire la formule du même volume n'est-il pas démesuré ?
Ton étudiante ne peut-elle se contenter d'apprendre par coeur la formule du volume ?
Autrement dit,
* dans le cadre du cursus d'une part,
* du projet professionnel de ton étudiante d'autre part,
* au vue de ta propre expérience quant à l'utilité de cette partie du programme,
* en tenant compte de la possibilité/nécessité croissante pour chacun de se former tout au long de sa vie et donc de la possibilité de revenir sur un contenu lorsqu'il en aura réellement besoin et sera motivé pour l'assimiler,
...tes pensées impures t'inclinent-elles à la clémence ou à l'exigence ?
P.S. : j'ai volontairement éliminer des critères, l'assiduité et la motivation de l'étudiante tout au long de sa formation...
Je respecte en cela, son éventuel choix d'en faire le minimum dans ta matière au profit d'autres matières...
Ce n'est pas parce qu'un ministère décide que tel ou tel contenu doit être présent dans un cursus que pour autant, l'apprenant doit y souscrire. (Ce qui ne dispense pas l'enseignant, en revanche, de respecter le programme pour donner toutes ses chances à l'apprenant !)
1 commentaires:
Merci Gaël, comme je te le disais dans le brouillon, j'adopte cette philosophie dans les programmes techniques, mais en formation générale, comme ce cours peut être préalable à certains programmes et assez facultatifs dans d'autres, le choix n'est pas si facile à faire. Quoique... que reste-t-il de tant de contenu après deux mois de vacances... et que dire après un an en Afrique (cette étudiante passera la prochaine année là-bas) ! Relire ta réponse vient de me faire trancher (je dois aller porter mes notes cet après-midi). Merci de purifier mes pensées !
Enregistrer un commentaire