jeudi 27 août 2009

Une question de point de vue...

Avec la rentrée, je reprends le chemin de la civilisation...


Notamment, j'écoute, à nouveau, des radios sérieuses (en lieu et place de celles qui diffusent de la musique en permanence...).


Certaines appliquent déjà leur grille de rentrée et la vante : ce mâtin, une bande annonce a retenue mon attention !


Le présentateur présentait son émission ainsi : "La radio c'est avant tout un raconteur d'histoire derrière un micro !"


C'est le derrière un micro qui m'a interpellé : personnellement, j'aurais dit devant un micro.


(http://saezndaree.wordpress.com/2007/11/02/portfolio-inside-the-radio-studio/)


Je ne suis pas en mesure d'interpréter les intentions de l'animateur.
En revanche, je puis décrire ce que je perçois en considérant cette phrase et sa variante :

  • Pour moi, devant un micro, signifie que l'animateur s'adresse au public, la communication est descendante, à sens unique ;
  • Après réflexion, derrière le micro, me suggère que l'animateur communique avec le public, parce qu'il y a quelqu'un de l'autre côté du micro.

Sachant que je suis prof, si je remplace micro par bureau, suis-je devant ou derrière mon bureau ?
Quelle devrait être ma place ?


Qui répond ?

jeudi 20 août 2009

Apprendre pour oublier...

Dans ma discipline, la bureautique, compte tenu de mes pratiques pédagogiques (cf. le contenu de ce blog... o;)), mes apprenants font plusieurs choses en même temps :

  • Mise en oeuvre des activités pédagogiques que je leur propose ;
  • Discussion avec le voisin de table ;
  • Discussion avec le voisin d'une autre travée de tables, mais via MSN ;
  • Recherche d'une information sans rapport avec mon cours via Google ;
  • Ecoute de leur musique préférée via leur balladeur (eh oui, je les y autorise, mais chut, mes collègues ne sont pas d'accord...) ;
  • ...
Bref, ils vivent leur vie... au fil de leur propre sérendipité !

François GUITE a déjà évoqué ce type de pratique dans un billet intitulé : Multi-tasking, mémoire et déficit d'attention.

J'y avais notamment déposé ce commentaire :

Puis-je suggérer de remplacer ces termes compliqués (Multi-tasking / Sérendipité) par :

* exercer une curiosité tous azimuts dans le plaisir d’apprendre ?
Ou,
* vivre sa vie, au fur et mesure du flux qui l’anime ?

;o) D’accord, nous versons dans le débat philosophique, loin de mes (nos ?) préocupations pédagogiques… mais une fois n’est pas coutume…


François GUITE vient de publier un diaporama, support d'une intervention qu'il a mené récemment sur la e-litteratie. (Merci à MissMath...)

On y voit, notamment, un saltimbanque juché sur un mono-cycle, en train de jongler : parfaite illustration du Multi-tasking.

Je crois que pour parvenir à cette performance, il faut avoir intégrer les savoirs nécessaires au point de les oublier. Il faut être capable de ne plus y penser pour les utiliser dans l'action...

Voilà ce que je demanderai à la rentrée à mes apprenants : apprenez pour oublier !



dimanche 16 août 2009

Scénariser sans diriger ?

Ce billet est un pur produit de sérendipité (1, 2)...


J'ai récemment re-visité, quelques années après une primo-visite, La Maison de la Pierre à Volvic.


J'avoue ne pas être un rat de musée, où l'absence d'inter-activité et d'action m'ennuie rapidement...


Et pourtant... j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette scéno-visite.


Les technologies modernes utilisées nous font découvrir l'histoire de la pierre de Volvic par le biais de la vie d'un des carriers de cette ville.
Sa biographie, véritable fil d'Ariane, scénarise l'histoire les évènements, les lieux, les faits : j'y ai beaucoup appris, bien que je sois originaire de la région.
La visite se fait donc sans guide (personnalité physique), chacun est libre de suivre les animations multi-médias proposées.
Les parcours de liaison entre deux animations permettent aux différents visiteurs d'échanger sur ce qu'ils viennent de voir.


Mieux, j'ai eu envie d'en apprendre davantage : j'ai approfondi cette visite par divers compléments sur Internet.


Par un autre concours de circonstance, j'ai découvert la Pédagogie Eclosive.

Les manifestations de cette attitude peuvent se résumer comme suit :
    • Accueil et non pas initiative
    • Centré prioritairement sur le vécu plutôt que sur les faits
    • S’intéresser à la personne plutôt qu’au problème
    • Respecter la personne, la faire briller plutôt que de rechercher à briller soi-même
    • Faciliter la communication plutôt que de chercher (ou faire) des révélations.
La pédagogie éclosive ® se sert richement de ces résultats pour obtenir que le contenu technique de l’enseignement soit souhaité par le « client », comme un besoin, une curiosité à satisfaire.


La pièce porteuse de l’attelage de l’orientation non-directive à l’apprentissage d’un contenu est, sans conteste, le « S-E-S » (support évocateur de situations).
Sorte de roman, le S-E-S fait se dérouler une suite de situations courantes liées les unes aux autres sans rupture de l’action et dans une complexité croissante.
Ne voyez-vous pas un parallèle entre ma visite au scéno-musée et cette attitude pédagogique ?
Placé dans le contexte d'une véritable carrière de pierre de lave de Volvic, avec des sons, des vidéos, des décors animés, j'ai vécu la vie des carriers.

Placé dans la perspective de la vie de ce carrier entrepreneur, en corrélation avec l'Histoire de ma région, j'ai appris.
Abreuvé par un scénario subtil, incitatif, s'appuyant sur une multitude de supports, très ouverts sur le plan du contenu, j'ai pu, eu envie, d'apprendre parce que la démarche adoptée semble s’appuyer sur les valeurs et convictions portées par la pédagogie éclosive :
• Chaque individu dispose des capacités nécessaires à son épanouissement personnel.
• Le respect de soi et des autres.
• L’enrichissement par le partage sans contrainte ni critique.
• L’engagement dans ses voies de progrès.
Il me semble qu'il y a matière à réflexion... 

lundi 3 août 2009

A propos de sérendipité (2)

Le hasard fait bien les choses...


Dans un précédent billet, je m'interrogeais sur la sérendipité comme modalité pédagogique.

J'échangeais récemment avec François GUITE sur la prise de notes, le multitasking et la sérendipité.

Nous sommes partis de sa réflexion relative à son intégration des médias sociaux dans ses méthodes de travail.

Nous étions d'accord sur la nécessité :
  • d'exercer une curiosité tous azimuts dans le plaisir d'apprendre ;
  • de vivre sa vie, au fur et à mesure du flux qui l'anime ;
  • afin que chaque apprenant puisse être maître de son temps, de ses outils et de sa méthode.
A titre d'illustration, je citais l'utilisation que je faisais du bookmarklet Linkbacks de DELICIOUS.
A partir d'une page WEB, ce dernier permet d'identifier les contributeurs DELICIOUS qui ont référencée cette même page.
L'examen des fils DELICIOUS de ces contributeurs me permet parfois d'identifier de nouveaux flux RSS susceptibles d'élargir mon horizon.

Dans le même temps, Francis PIZANI s'interroge sur la sérendipité et tend à conforter notre analyse en apportant un argumentaire en faveur d'une utilisation raisonnée et diversifiée des médias sociaux.

On peut notamment y lire :

C’est pourquoi j’ai tendance à promouvoir, lors de mes cours par exemple, la “embedded serendipity” ou la sérendipité embarquée, intégrée aux processus de collecte d’information.

Je le fais de deux façons au moins:

En intégrant des flux RSS qui ne m’intéressent que marginalement dans ceux que je consulte régulièrement. La possibilité des hasards heureux augmente.

En essayant régulièrement de pratiquer le ricochet virtuel: quand je clique sur un lien qui me conduit à une page surprenante je m’efforce de répéter l’opération au moins deux fois en cliquant sur les liens que je trouve à chaque étape. Au bout du compte, je me retrouve souvent en territoire inconnu (et rien n’empêche de continuer à sauter…).


dimanche 2 août 2009

Apprendre à Apprendre, une illustration...

Merci à Mirna TONUS du réseau social Apprendre2.0 de m'avoir fait découvrir cette animation :