Je reproduis ci-dessous, l'introduction de la lettre d'information de Thot Cursus qui exprime avec clarté et conviction des éléments qu'on a parfois trop tendance à oublier :
Bilan 2008 – Le temps de l’écoute
Depuis que les technologies ont fait leur entrée en éducation, on affirme que leur utilisation réelle remet en question les fondements mêmes de l’éducation. Voilà qu’aujourd’hui on commence à en voir les conséquences profondes et pas si subtiles. Certains diront qu’il était temps.
Les technologies redonnent beaucoup plus d’autonomie et de responsabilités aux acteurs et aux apprenants, ce qui est indéniablement vrai. Mais ça ne rend pas ces derniers compétents pour autant.
S’ils font beaucoup plus, agissent beaucoup plus, expérimentent beaucoup plus, les acteurs et participants du monde éducatif ont quand même besoin de stimulation, d’accompagnement et de coordination, en plus de ressources diverses à développer ou à partager.
Dans les premiers temps les changements étaient commandés par autorité, plus ou moins avisée; mais maintenant les merveilles de la communication à double sens permettent aux personnes connectées de faire savoir sans délai ce qu’elles souhaitent, où elles en sont, ce dont elles ont besoin et même comment elles peuvent aider les autres. Certes, elles sont capables de s’organiser par elles-mêmes, mais elles auront tôt ou tard besoin du groupe.
De précieuses informations d’orientation sont accessibles dans la mesure où nous sommes à l’écoute.
Qu’un système permette de récolter et d’écouter est déjà un progrès. Celui-ci se matérialisera avec l’état d’esprit approprié des administrateurs et des personnes en autorité : celui d’écouter les membres de leur réseau. À partir de là, les avantages réels des technologies en éducation peuvent commencer à se déployer.
Selon une étude récente du Sloan Consortium (.pdf), plus de 20 % des étudiants de l’éducation supérieure aux États-Unis ont suivi au moins un cours à distance en 2007. Cette tendance est en progression de plus de 10 % par année et ce depuis plusieurs années et pas seulement aux Etats-Unis. Entendez-vous ?
La problématique exposée ci-dessus complète/prolonge les interrogations que j'aborde dans mon billet à propos de la gestion du temps pédagogique .
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