lundi 29 décembre 2008

Coup de coeur !

D'ordinaire, je suis plutôt hermétique aux jeux en ligne, mais là, je fais une exception !


Allez tester Auditorium !


Je ne sais pas si ce jeu peut avoir des vertues pédagogiques, mais, pour se vider la tête, c'est parfait !

En guise de bilan...

Bonjour à Toutes et Tous !

Je vous livre mon état d'esprit en cet fin d'année :

  • Je suis un prof qui n'a pas oublié qu'il était un élève.
  • Je n'ai pas oublié que les heures de cours peuvent paraître longues et fastidieuses.
  • Je n'ai pas oublié les heures d'études passées à mettre de l'ordre dans un cours peu motivant.

De l'autre côté du miroir j'ai découvert que les heures de préparation d'un cours sans intérêt, mal conçu, induisent des heures de cours longues et fastidieuses dont je sors épuisé...

Pour toutes ces raisons, j'ai choisi de réfléchir à mes pratiques.

En dépit du système mais aussi grâce à lui, j'essaie de rendre mes cours utiles : je crois sincèrement que si mes cours sont utiles à mes apprenants, alors, ces derniers ne compteront pas les minutes...

Je tatonne, j'expérimente, j'innove à mon échelle... J'ai une petite idée de ce qui "marche" et de ce qui "ne marche pas".


Au jour d'aujourd'hui (29 Décembre 2008), je crois savoir :

  • que la technique est un atout précieux si elle reste à sa place : elle ne peut en aucun cas se substituer à moi, au mieux, elle me seconde efficacement en m'accordant le don d'ubiquité.
  • que produire à l'avance des cours magistraux n'apporte rien à mes apprenants : le cas échéant, ils apprennent par coeur, mais qu'en reste-t-il ?
  • que partir des besoins de mes apprenants est plus efficace : dans ce cas, comment bâtir des cours, à la volée, structurés et pertinents ?
    Comment répondre à leurs attentes sans pour autant négliger la qualité du contenu ?
    J'accorde beaucoup d'importance au concept de grains de connaissances.
  • qu'un contenu de cours, aussi parfait soit-il, n'est rien sans une présentation adéquate.
  • qu'en définitive, ma capacité humaine et relationnelle du moment détermine la qualité de l'apprentissage de mes apprenants : si je sais créer les bonnes conditions, alors je parviendrais à faire passer mon message.

Il me reste donc encore beaucoup à apprendre...


Puisse cette nouvelle année faire de vous une abeille pollinisant, avec bonheur, chacun de vos apprenants.



Bonne et Heureuse Année 2009 !


P.S. : Par amitié pour un amoureux des abeilles, je relaie son cri d'alarme et vous invite à consulter ce diaporama qui vise à sensibiliser chacun au génocide en cours à l'encontre de ces hyménoptères.

jeudi 25 décembre 2008

Joyeux Noël !

Joyeux Noël à toutes et tous !


Que cette fête soit avant tout l'occasion d'exprimer solidarité et fraternité...




photo © Michael Jastremski for openphoto.net CC:Attribution-ShareAlike

dimanche 21 décembre 2008

Comment réfléchir à la création de son Site Internet ?

Je vous propose de découvrir les étapes de réflexions nécessaires à la création de votre Site Internet.


Cette activité s'appuie sur les principes de l'Enquiry Based Learning, qui suppose un investissement, un engagement importants de votre part.

Cette activité vous propose de découvrir par vous même l'ensemble des éléments à prendre en compte pour bâtir un site internet pertinent.

Considérez son contenu, qui vous renvoie sur d'autres sites, comme un point de départ, un fil conducteur pour faciliter votre réflexion.


Découvrez ci-dessous la carte heuristique :


jeudi 18 décembre 2008

Le temps de l'écoute

Je reproduis ci-dessous, l'introduction de la lettre d'information de Thot Cursus qui exprime avec clarté et conviction des éléments qu'on a parfois trop tendance à oublier :

Bilan 2008 – Le temps de l’écoute
Depuis que les technologies ont fait leur entrée en éducation, on affirme que leur utilisation réelle remet en question les fondements mêmes de l’éducation. Voilà qu’aujourd’hui on commence à en voir les conséquences profondes et pas si subtiles. Certains diront qu’il était temps.
Les technologies redonnent beaucoup plus d’autonomie et de responsabilités aux acteurs et aux apprenants, ce qui est indéniablement vrai.  Mais ça ne rend pas ces derniers compétents pour autant.
S’ils font beaucoup plus, agissent beaucoup plus, expérimentent beaucoup plus, les acteurs et participants du monde éducatif ont quand même besoin de stimulation, d’accompagnement et de coordination, en plus de ressources diverses à développer ou à partager.
Dans les premiers temps les changements étaient commandés par autorité, plus ou moins avisée; mais maintenant les merveilles de la communication à double sens permettent aux personnes connectées de faire savoir sans délai ce qu’elles souhaitent, où elles en sont, ce dont elles ont besoin et même comment elles peuvent aider les autres. Certes, elles sont capables de s’organiser par elles-mêmes, mais elles auront tôt ou tard besoin du groupe.
De précieuses informations d’orientation sont accessibles dans la mesure où nous sommes à l’écoute.
Qu’un système permette de récolter et d’écouter est déjà un progrès. Celui-ci se matérialisera avec l’état d’esprit approprié des administrateurs et des personnes en autorité : celui d’écouter les membres de leur réseau. À partir de là, les avantages réels des technologies en éducation peuvent commencer à se déployer.
Selon une étude récente du Sloan Consortium (.pdf), plus de 20 % des étudiants de l’éducation supérieure aux États-Unis ont suivi au moins un cours à distance en 2007.  Cette tendance est en progression de plus de 10 % par année et ce depuis plusieurs années et pas seulement aux Etats-Unis. Entendez-vous ? 


La problématique exposée ci-dessus complète/prolonge les interrogations que j'aborde dans mon billet à propos de la gestion du temps pédagogique .

mercredi 17 décembre 2008

Vers l’établissement d’enseignement numérique ?

Je signale cette publication du Ministère de l'Agriculture Français :


Enjeux et nouveaux usages des technologies de l’information et de la communication

dont voici le sommaire :
  • Bref rappel du cahier des charges et présentation du dispositif d’étude
  • La pré-enquête : une étape clarifiante
  • L’enquête : des confirmations et des dimensions originales
  • Quand deux enquêtes complètent et confirment les approches qualitatives
  • Quels scénarios pour les TIC ?
  • TIC et TICE en établissement : les conditions de la réussite
  • Des recommandations pour un plein engagement des acteurs
le résumé :

L’enseignement technique agricole public s’est engagé, dès la fin des années soixante dix, dans des pédagogies intégrant les technologies de l’information et de la communication. L’insertion récente dans les communautés éducatives de professeurs et de techniciens dédiés pour tout ou partie de leur temps au développement de ces technologies a marqué la volonté des pouvoirs publics d’en généraliser les usages. La multiplication des réseaux locaux et mondiaux, le recours quasi systématique à des bases de données automatisées, le bouleversement des techniques documentaires… métamorphosent les pratiques professionnelles de tous les personnels oeuvrant dans les établissements publics locaux d’enseignement et formation professionnelle agricoles (EPLEFPA).

C’est sur la base de ces constats et des enjeux sous-jacents que la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, ayant fait sienne une expression des représentants des personnels, a sollicité l’observatoire des missions et des métiers (OMM). En accord avec le secrétariat général lui-même demandeur d’une architecture d’ensemble des systèmes d’information cohérente et coordonnée, l’OMM a réalisé 2006 et 2008 une étude sur les métiers des technologies de l’information (TIC) en EPLEFPA et plus largement sur les usages des TIC au sein des EPLEFPA.

Un état des lieux quant aux usages

C’est en sollicitant plus de soixante-dix agents en poste dans six EPLEFPA qui représentent l’éventail des emplois qu’un état des usages des TIC a pu être dressé. Il apparaît en synthèse :

pour l’immense majorité des agents interviewés, les usages sont présentés par des verbes d’action et non en se référant à tel ou tel outil,

les établissements généralisent et diversifient l’usage des TIC. Ceux-ci offrent de nouvelles perspectives aux équipes pédagogiques mais elles sont très attentives au risque de fracture numérique pouvant handicaper des apprenants,

les usages des TIC à des fins éducatives sont en expansion mais on observe des dynamiques propres à chaque établissement. Par contre, dans les fonctions budgétaires et administratives, les développements s’avèrent largement harmonisés,

les contraintes dans le développement des TIC sont liées aux équipements disponibles, à la présence de personnels dédiés à leur développement et leur maintenance, aux politiques conduites par les Conseils régionaux et enfin à la vision des équipes de direction quant à la place des TIC dans les projets d’établissement.

Des enjeux sociétaux, éducatifs et d’établissement

La phase « Prospective » a été conduite en rencontrant une vingtaine d’experts.

L’analyse de leurs propos permet de faire ressortir trois catégories d’enjeux :

Enjeux sociétaux

L’usage maîtrisé des TIC dans la société de la connaissance, et pas seulement dans la société de l’information, est expressément identifié comme un moyen d’accéder et de participer tout à la fois à la société locale (« le territoire ») et à la société globale (« le village-monde »).

La maîtrise des outils de traitement de l’information constitue un point de passage obligé dans les processus de délibération et de prise de décision. L’information se doit donc d’être appréhendée de manière critique et structurée.

Enjeux éducatifs

L’accession à l’autonomie des apprenants dans l’usage des TIC doit être conduite avec un souci permanent, celui de combattre tout risque de fracture numérique, situation dont la » remédiation » est toujours coûteuse.

Les familles et les apprenants valorisent les apprentissages des TIC qui débouchent sur une professionnalisation : l’accès à un premier emploi de qualité est souvent conditionné par de tels savoir-faire.

Le système éducatif est conduit à choisir et expliciter ses finalités. Quel modèle d’Ecole ? L’Ecole comme lieu de vie où l’on apprend « tout » ou l’Ecole, lieu ponctuel, voire en marge, d’apprentissage ?

Enjeux d’établissement

La consolidation et le développement de l’engagement des acteurs de l’innovation pédagogique pose explicitement la question de leur soutien et de leur reconnaissance. A défaut, il est à redouter leur retrait.

La maintenance des équipements conditionne la crédibilité des dispositifs pédagogiques et administratifs innovants. Les exigences des utilisateurs s’avèrent toujours plus fortes : ils attendent implicitement des outils à « zéro panne ».

Quatre axes pour consolider les usagers des TIC

Politique nationale et rôles des Conseils régionaux : des coordinations nécessaires

Les familles des apprenants, les apprenants eux-mêmes et les communautés éducatives sont attachés à l'existence et à la mise en oeuvre d'une politique nationale. Les Conseils régionaux ne peuvent pas être uniquement considérés sous l'angle des contributions matérielles apportées ... même si celles-ci s'avèrent souvent très significatives. En effet, la majorité des apprenants, appréhendent leur insertion sociale et professionnelle au niveau régional.

Une visée : l’EPLEFPA comme système social « apprenant » Par système social apprenant, il convient d’entendre une entité sociale et culturelle complexe et ouverte, à décideurs multiples, dotée d’une éthique, d’une identité, d’une culture, portée par une vision et un système de valeurs.

Pour un usage « raisonné » des TIC au service de la triple insertion sociale, culturelle et professionnelle.

L’établissement est invité à prendre acte que les TIC imprègnent de plus en plus tous les domaines de la vie. Dès lors, il est invité à promouvoir des modalités concrètes d’apprentissage afin que les apprenants soient préparés à maîtriser les TIC et à en tirer bénéfice dans leur vie scolaire, professionnelle et sociale.

Tout membre de la communauté de travail est potentiellement porteur d’une vision éducative des TIC.

Ceci conduit à proposer une relance des plans locaux de formation pour développer des actions sur site afin que chaque communauté éducative dispose d’habiletés de haut niveau. En effet, chaque membre de celle-ci doit se considérer comme un vecteur de la diffusion de la culture numérique auprès des apprenants.

et la conclusion
La prospective est un art difficile où les plus audacieux se sont souvent trompés !

Au rythme des avancées technologiques, les révisions s’avèrent à hauts risques.
Une certitude semble néanmoins semer le trouble dans toutes les considérations sur le développement des TIC et des TICE dans le contexte de l’établissement : les jeunes, les élèves des établissements apprennent vite, et souvent bien, le maniement des nouveaux outils technologiques. « Ils ont une génération d’avance sur nous adultes », nous disait un CPE rencontré dans un établissement.

Habile façon de dire que les adultes pourraient avoir une génération de retard !
L’établissement ne peut durablement laisser s’installer un écart, voire un fossé entre les compétences multimédias toujours renouvelées des jeunes qui adoptent facilement les équipements et les comportements qu’ils induisent et une communauté adulte qui s’en tiendrait aux traditions et aux fondamentaux de la pédagogie.

La technologie d’aujourd’hui offre maints exemples où les équipements offrent un sens nouveau à la médiation du savoir et des connaissances : tableau interactif, palette graphique, logiciels de présentation, de calcul, sans oublier les logiciels professionnels auxquels s’initient les apprenants sur le site de l’établissement ou à l’occasion de séjours en entreprise.

C’est donc vers un paradigme d’alliance que les adultes et les apprenants doivent se diriger : sans coopération entre les générations, les TIC et les TICE parviendront difficilement à faire entrer l’établissement dans la société de la complexité.

Les TIC et les TICE ont ainsi la capacité de désacadémiser les savoirs et les connaissances. Elles sont donc rassembleuses et porteuses de progrès à condition d’être portées par des projets et une vision de progrès de l’éducation.

lundi 8 décembre 2008

Comment apprend-t-on ?

En écho à mon précédent billet sur les jeunes et leurs pratiques des nouveaux médias, il me semble intéressant de mettre en perspective les différents modèles pédagogiques et les stratégies d'apprentissage associées synthétisés par Josianne BASQUE et présentés sur le Blog de TAD.


En complément, je vous invite à consulter cette autre carte heuristique, à propos des théories liées à l'enseignement, qui évolue régulièrement au fil de mes trouvailles...

Découvrez ci-dessous la carte heuristique :

Les jeunes et leur pratique d'Internet...

Vous trouverez ci-dessous ce que j'ai retenu des deux articles (1,2) que j'ai lu à propos de l'étude menée par la Fondation MacArthur à propos de la pratique des nouveaux médias par les jeunes.

J'ai gardé le titre optimiste et positif du premier article pour nommer ma carte heuristique...

Découvrez ci-dessous la carte heuristique :

samedi 6 décembre 2008

Gestion du temps pédagogique (1)

Depuis quelques temps, je réfléchis à la façon dont je gère mon temps, et plus particulièrement mon temps pédagogique.


Je pensais être mûr pour écrire un billet cohérent sur le sujet...
...Or, depuis ce matin, je rédige, re-rédige sans parvenir à un tout cohérent !

Mes réflexions me conduisent à aborder de très nombreux concepts (Autonomie , organisation , implications pédagogiques, ...) qui méritent d'être approfondis.

Aussi, dans un premier temps, je vais me contenter de lister, en vrac, mes constats :
  • Je rédige un ruban pédagogique en début d'année que je n'exploite pas ensuite ;
  • J'hésite entre multiplier les exercices pour favoriser la pratique et exploiter à fond quelques activités  ;
  • Il m'arrive de me demander si je vais avoir de quoi occuper mes apprenants : le volume d'heures qui m'est alloué serait-il, finalement, trop important ? A moins qu'il ne soit mal réparti...
  • Deux heures successives de cours, c'est parfois long ! Mais d'un autre côté, mes apprenants n'aiment pas laisser inachevé une production....
  • A quel moment positionner une évaluation ? (Cf. le billet de Francois GUITE)
Bien d'autres questions m'assaillent sur cette thématique de la gestion du temps pédagogique...
Je vais mettre un peu d'ordre dans mes pensées, et j'y reviendrai !