mardi 28 avril 2009

A propos d'évaluation (3)

MissMath publie ce billet, la méthode NADO (du nom d'un collègue), à propos des modalités d'évaluation d'un apprenant.


On peut y lire :

La technique Nado consiste simplement à mettre une pondération variable et proportionnelle sur l'évaluation finale tout en lui accordant un poids minimal élevé.

Considérons un étudiant qui est constant dans ses apprentissages :
Cet étudiant aura un résultat "constant" quelque soit la pondération. La méthode Nado ne l'affecte donc pas trop.

Considérons un étudiant qui commence la session avec de bons résultats et qui stagne sur place pour le reste de la session. 
Cet étudiant, pourrait à force de ramasser des points ça et là réussir à passer le cours sans atteindre la compétence, en coulant l'épreuve synthèse. Mais, si l'évaluation finale a un poids important, s'il échoue l'épreuve synthèse, il pourra difficilement réussir son cours.

Finalement, imaginons cet étudiant qui
commence avec difficulté le cours, mais qui, à force de travail et d'investissement, réussit à nager suffisamment pour atteindre la compétence.
Cet étudiant, grâce à la méthode Nado, ne sera pas pénalisé par ses premiers échecs. Au contraire, s'il termine l'épreuve synthèse avec 100 %, cette évaluation comptera pour 100 % de sa note finale et il aura donc un 100 % bien mérité, puisqu'à cette évaluation, il aura démontré qu'il a atteint tous les critères de performance de la compétence.


J'adore cette idée...

Envie de savoir, envie d'apprendre

En complément de mon précédent billet (Appétit d'apprenant et appétit pour la formation - Quoi de neuf ? : Les Explorateurs du Web), je vous invite à prendre connaissance de l'éditorial de la lettre de Thot, rédigé par sa rédactrice en chef, Christine VAUFREY :


Envie de savoir, envie d'apprendre

« Apprendre sans effort » : la formule fleurit sur Internet, puissant argument pour vous vendre des cours de langue, mais aussi des régimes amaigrissants, et toutes sortes de recettes de développement personnel.

Si l’on se rend sur les forums, la question revient, insistante, dans ce genre de formulation : « Connaissez-vous des cours de (néerlandais, maths, anglais…), qui permettent d’apprendre facilement » ? 


Et dans les salles des profs, on entend souvent maugréer contre ces jeunes « paresseux », qui ne veulent plus faire le moindre effort pour apprendre.

Les jeunes seraient-ils, encore plus que les adultes, rétifs au savoir ?
Certainement pas. Mais l’envie de savoir ne se confond pas avec l’envie d’apprendre. Et les outils numériques ont considérablement facilité l'accès aux savoirs de toutes sortes, apparemment sans nécessité de passer par un long processus d’apprentissage, aux résultats non garantis.

La démarche de savoir sans apprendre ne répond t-elle pas à un double souci d’économie d’une part (parvenir le plus vite et avec le moins d’investissement possible au résultat recherché), de sécurité d’autre part (ne pas risquer de se voir en échec) ?
En ce sens, elle n’est pas critiquable, elle témoigne plutôt d’une attitude responsable et prudente.

Mais l’apprentissage contient en lui-même une dimension qui augmente fortement le sentiment d’efficacité personnelle et permet, tout simplement, de se sentir « plus humain », tout à la fois unique et membre de la grande communauté créatrice d’innombrables valeurs.


À condition, toutefois, que les apprentissages socialement valorisés coïncident avec les capacités et les aspirations de ceux qui apprennent. À condition, surtout, de ne pas partir sans repères dans les apprentissage, tel un papillon aveugle se cognant contre la lampe jusqu’à en mourir. On peut mourir, symboliquement, de ne pas être admis au banquet de ceux qui savent apprendre. 


À l’heure d’Internet, « apprendre » passe plus souvent par « savoir chercher » que par « se souvenir ». La mémoire du web est infinie et libère notre esprit qui se retrouve alors en capacité de réaliser des choses beaucoup plus intéressantes. Toujours grâce aux outils numériques, l’apprentissage se trouve considérablement facilité par les outils permettant l’agrégation, la structuration et le classement des contenus. 

lundi 27 avril 2009

Interaction en temps réel ?

Un billet tiré de ProfWeb me conforte dans ma démarche de correction en temps réel et non en temps différé...


Cf., notamment, le paragraphe intitulé "Une rétroaction instantanée".

jeudi 23 avril 2009

La Bibliothèque Virtuelle Allo Prof

Merci à Denis DUBE du réseau Apprendre 2.0 qui nous signale l'existence de cette fabuleuse bibliothèque virtuelle Allo Prof.


Adaptée aux programmes d'enseignement du Québec, cet outil met à disposition des cours dont la granularité correspond à ce que j'évoquais dans un précédent billet.

En effet, de mon point de vue, la structure et le contenu de cette bibliothèque s'approchent des TRUC : Testable, Reusable Units of Cognition ou Grains de connaissance.

lundi 20 avril 2009

Quel niveau d'exigence pédagogique ?

Récemment, je m'interrogeais sur quel degré d'exigence adopter vis-à-vis de mes apprenants.


Le fil Delicious de François GUITE apporte un élément de réponse avec cette référence bibliographique : We pretend to teach' em, they pretend to learn.

Travailler encore et toujours reste encore le plus sûr moyen de réussir...
Quelle pédagogie déployer pour en convaincre nos apprenants ?

Je ne peux m'empêcher de penser à Edgar MORIN qui invite chacun à acquérir le minimum de connaissances nécessaires pour pouvoir accèder à LA connaissance... (Interprètation libre de son ouvrage "La connaissance de la connaissance").

Comment définir ce minimum ?

jeudi 16 avril 2009

De l'importance du choix du vocabulaire... et du langage (3)

Dans la série sur ma prise de conscience de l'importance du vocabulaire et du langage en pédagogie, je vous invite à lire La communication dans l'aide au développement publié sur le blog de la Banque des savoirs par Anaïs JOSEPH.


On peut y lire, entre autre :
"Comment passer d'une langue écrite à une langue orale ? Comment s'assurer qu’un texte contenant des notions techniques est bien compris malgré les barrières culturelles... Pour avoir vingt fois remis ces questions sur le métier, le linguiste Henry Tourneux propose désormais des pistes à suivre."
et aussi :
"Ainsi, comment traduire le terme de "contraception" ? En langue peule, le mot peut se traduire par "barrer la route aux enfants". Un message plutôt mal reçu par des populations qui connaissent une mortalité infantile élevée. Au terme d’une enquête, Henry Tourneux a proposé d’utiliser une autre formulation : "Espacer entre eux les plants de sorgho lors du repiquage", autrement dit par le linguiste, "il ne s’agit plus de supprimer des enfants virtuels, mais d’accorder à chacun l’espace nécessaire pour son bon développement, ce qui correspond à espacer les naissances." Cette métaphore a été bien mieux accueillie car elle s’inspire d’une pratique agricole dont la population connaît l’intérêt et l’efficacité. "

J'ai déjà souligné ma difficulté à rédiger des consignes d'activités pédagogiques compréhensibles par chacun de mes apprenants.

Je prends conscience aujourd'hui que mes efforts (rédaction concise, phrases courtes bâties avec un vocabulaire simple) sont insuffisants !

Je ne pense pas que l'écart entre mes apprenants et moi-même soit aussi important que celui évoqué.

Néanmoins, à la lumière du billet cité ci-dessus, comment appréhender le monde de chaque apprenant pour être compris sans ambiguïté ?

  • Est-ce mon monde, celui des enseignants qui n'est plus en phase avec celui des apprenants ?
  • Les enseignants doivent-ils adopter un langage adapté aux apprenants ?
  • Cette adaptation est-elle un signe de régression, d'abandon d'un niveau d'exigence jusque là trop élevé ?
  • Où situer ce niveau d'exigence ?
  • Peut-on considérer qu'un apprenant qui maîtrise le langage de sa classe d'âge répond tout aussi bien aux exigences d'un niveau conceptuel élevé (cf. taxonomie de Bloom, SOLO) ?
  • Cet apprenant pourra-t-il s'intégrer dans la société si tel est le cas ?

mardi 14 avril 2009

Brève réflexion sur l'utilisation de la vidéo en pédagogie... (2)

Dans la continuité de mes réflexions sur l'utilisation de la vidéo en pédagogie 1 et 2, je vous propose de lire ce billet : Pourquoi répéter quand on peut filmer ?! de Jacques BOURBEAU.


IMPACT SUR LA PRATIQUE PÉDAGOGIQUE

Habituellement, plusieurs étudiants sont peu attentifs (pour plusieurs raisons) lors des explications préalables à la réalisation d’un laboratoire et ils ont de la difficulté à réaliser l’activité demandée. En réalisant de courtes vidéos pour les étudiants, ceux-ci sont forcés à se préparer pour leur laboratoire en dehors des heures de cours. Les étudiants peuvent visionner les vidéos autant de fois qu’ils le veulent, où ils le veulent et quand ils le veulent! Ils peuvent même revoir les vidéos pendant les périodes de laboratoire! Les étudiants sont donc mieux préparés pour leur laboratoire. De plus, les étudiants disposent de plus de temps pour réaliser l’activité demandée.

vendredi 10 avril 2009

De l'importance du choix du vocabulaire... et du langage !

J'ai déjà eu l'occasion d'attirer votre attention sur l'importance du vocabulaireOutils Froids a attiré mon attention sur l'importance du langage dans les recherches sur Internet.


On peut lire dans le billet référencé par Outils Froids :

Que retenir de ce document (http://tinyurl.com/74kevc) ?
  • il y a plusieurs niveaux de langage (du langage de l'intention au langage de la marque, en passant par le langage de la recherche) ; les idées et concepts s'expriment différemment, avec d'autres mots, à chaque niveau
  • lorsqu'un utilisateur décrit ce qu'il recherche (langage d'intention), il utilise d'autres mots que ceux utilisés pour la recherche dans le moteur (langage de recherche)
  • les mots les plus pertinents sont souvent "oubliés" lors du passage vers la langue de recherche
  • les requêtes sont influencées par l'intention du chercheur, pas par celles de l'éditeur
  • la langue de recherche est en général moins spécifiques ou prescriptives que la langue d'intention...

Les animations multimédia qui « marchent »

Dans la continuité de ma réflexion sur l'utilisation de la vidéo en pédagogie, je vous invite à prendre connaissance du billet de Mônica Macedo-Rouet "Les animations multimédia qui marchent".


Résumé : 
Trois caractéristiques des animations efficaces pour l'apprentissage sont : 
a) elles représentent explicitement le contenu à apprendre et ne sont pas purement décoratives, 
b) les phénomènes dynamiques, procédures et gestes moteurs sont clairement illustrés, 
c) la présentation reste schématique, même sur les vidéos. 

L'article résume une comparaison récente de plusieurs études sur la question.